Yémen : le PAM appelle à agir pour éviter le spectre de la famine
La situation humanitaire se détériore à un rythme alarmant au Yémen, poussant les gens au bord du gouffre, a alerté vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM).
La situation humanitaire se détériore à un rythme alarmant au Yémen, poussant les gens au bord du gouffre, a alerté vendredi le Programme alimentaire mondial (PAM).
Des millions d’enfants au Yémen risquent de se retrouver « au bord de la famine » en raison du manque d’aide dans le pays en guerre, où l’épidémie de Covid-19 se propage, a indiqué vendredi l’UNICEF qui note que les enfants yéménites sont confrontés à une faim mortelle et à des pénuries d’aide alors que la pandémie de Covid-19 se propage.
Des experts indépendants des Nations Unies appellent à « des mesures supplémentaires et plus rapides pour lutter contre la propagation de la Covid-19 », en particulier dans les centres de détention au Yémen.
Lors d’une conférence virtuelle de bailleurs de fonds pour le Yémen, les Nations Unies ont appelé à financer d’urgence l’aide humanitaire dans ce pays en guerre au bord du gouffre et obtenu 1,35 milliards de dollars de promesses de fonds.
Des agences humanitaires de l’ONU ont réitéré, vendredi, leur appel à soutenir d’urgence le Yémen où la situation est de plus en plus alarmante face à la progression de la pandémie de Covid-19.
Les agences de l'ONU et leurs partenaires mondiaux recherchent 2,41 milliards de dollars pour lutter contre la propagation de la Covid-19 au Yémen tout en continuant à soutenir les millions de personnes touchées par la pire crise humanitaire au monde.
L’envoyé de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, a fait part jeudi de ses frustrations au Conseil de sécurité face aux lenteurs des négociations politiques alors que le pays est toujours confronté, au quotidien, aux hostilités et à la menace de la Covid-19.
Des agences des Nations Unies se sont dites préoccupées de la stigmatisation des migrants au Yémen durant cette épidémie du nouveau coronavirus, redoutant qu’ils soient souvent les boucs émissaires, accusés de mettre en danger les populations autochtones.
Au moins sept Yéménites sont morts dans le gouvernorat de Marib, dans le centre du Yémen, en raison d’inondations, alors que le pays, en guerre depuis 2014, recense six cas de Covid-19.
L’Envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, a indiqué jeudi au Conseil de sécurité qu’il espérait un accord très bientôt entre belligérants sur un cessez-le-feu dans tout le pays et sur des mesures humanitaires et économiques.