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Le variant britannique continue de s’étendre dans le monde

Des tests pour la Covid-19 sont proposés à Madagascar.
Banque mondiale/Henitsoa Rafalia
Des tests pour la Covid-19 sont proposés à Madagascar.

Le variant britannique continue de s’étendre dans le monde

Santé

Le variant britannique (COV 202012/01) du coronavirus continue d’essaimer dans le monde, atteignant plus d’une centaine de pays et territoires.

Le variant britannique, n’était présent que dans 50 pays à la mi-janvier. Il est désormais identifié dans exactement 137 pays et territoires, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS). « Depuis notre dernière mise à jour du 13 avril, le variant britannique a été détecté dans cinq pays supplémentaires », a souligné l’OMS, dans son dernier bulletin épidémiologique.

De son côté, le variant sud-africain (501Y.V2) de la Covid-19 s’est étendu dans cinq pays supplémentaires et le variante brésilien (P.1) a été signalé dans deux pays additionnels. Au total, 87 pays ont signalé, à la date du mardi 20 avril, le variant 501Y.V2 et 52 pays le variant P.1.

D’une manière générale, l’OMS estime que le nombre de pays et territoires signalant le nouveau coronavirus et des variants de la Covid-19 a continué d’augmenter dans le monde.

« Avec le renforcement des activités de surveillance et de séquençage visant à détecter les cas de variant, le nombre de pays signalant les trois variants désignés comme des COV mondiaux a augmenté », souligne l’agence onusienne, rappelant que ces trois variants (britannique, sud-africain et brésilien) sont associés à « une transmission accrue » de la maladie.

En outre, certains variants (britannique et sud-africain) ont été associés à « une gravité accrue » de la maladie. Dans le même temps, les variant sud-africain et brésilien sont aussi associés à un risque accru d’échappement immunitaire.

19 autres variants actuellement à l’étude

Ils ont également un impact sur « la réduction significative de la neutralisation (501Y.V2 et P.1) par des sérums de convalescence ou post-vaccinaux par rapport aux variants de type sauvage/non-VOC ». Ce qui suggère, selon les experts de l’OMS, « un risque accru d’échec vaccinal ou de réinfection ».

Outre ces variants préoccupants (VOC), six autres ont été désignés jusqu’à présent comme des variants d’intérêt (VOI) du SRAS-CoV-2. Il s’agit notamment d’un autre variant brésilien (20B/S.484K) dont les échantillons ont été signalés en avril 2020.

Il y a aussi deux variants américains, le 20C/S.452R échantillonné en juin 2020 et le 20CB.1.526 signalé en novembre 2020. Des échantillons effectués en décembre dernier ont permis également de détecter une souche identique (20C-B.1.525) au Royaume-Uni et au Nigéria.

Un autre variant (non encore attribue) a été aussi signalé aux Philippines et au Japon en février dernier. C’est le cas aussi du variant français (20C-B.1.61) échantillonné en janvier 2021.

L’OMS ajoute que 19 autres variants sont actuellement à l’étude. « Etant donné que l’incidence mondiale reste élevée, cela montre qu’il existe un risque continu d’émergence d’autres variants ayant des implications phénotypiques et une importance mondiale dans les mois à venir », a fait valoir l’agence onusienne.

Plus largement, l’OMS note que le risque de mutation de la Covid-19 « augmente avec la fréquence des infections humaines et animales ». Par conséquent, la réduction de la transmission du nouveau coronavirus passe « par des méthodes de contrôle de la maladie établies ainsi que la prévention des introductions dans les populations animales ».

Renforcer les capacités de séquençage et détecter « les événements inhabituels »

Pour l’OMS, il s’agit d’aspects cruciaux de la stratégie mondiale visant à réduire l’apparition de mutations ayant des répercussions négatives sur la santé publique. En définitive, les mesures de santé publique restent « essentielles pour enrayer la propagation du SRAS-CoV-2 et de ses variants ».

D’autant que les données recueillies dans de nombreux pays où la transmission est importante indiquent que la mise en œuvre de mesures de prévention de santé publique et de contrôle de l’infection (PCI) dans les établissements de santé a permis de réduire l’incidence des cas de Covid-19. Selon l’OMS, cela a entraîné une réduction des hospitalisations et des décès parmi les patients atteints du coronavirus.

Dans ces conditions, les autorités nationales et locales sont encouragées à continuer à renforcer les activités existantes de prévention, de contrôle et de lutte contre les maladies. Les autorités sont également encouragées à renforcer les capacités de surveillance et de séquençage.

Il s’agit ainsi d’appliquer une approche systématique pour fournir une indication représentative de l’étendue de la transmission des variants de la Covid-19 en fonction du contexte local, et de « la détection des événements inhabituels ».