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Syrie : plus de 235.000 personnes déplacées par les combats dans le nord-ouest du pays (ONU)

Des enfants s'abritent du froid avec leur famille dans une installation informelle à Killi, en Syrie, près de la frontière avec la Turquie.
© UNICEF/Saad
Des enfants s'abritent du froid avec leur famille dans une installation informelle à Killi, en Syrie, près de la frontière avec la Turquie.

Syrie : plus de 235.000 personnes déplacées par les combats dans le nord-ouest du pays (ONU)

Aide humanitaire

En moins de deux semaines, plus de 235.000 Syriens ont été déplacés par l’intensification des combats dans la province d’Idlib, ont indiqué vendredi les Nations Unies.

« À la suite des hostilités, des dizaines de milliers de familles ont fui leurs foyers pour se mettre à l’abri. Entre le 12 et le 25 décembre, plus de 235.000 personnes ont été déplacées dans le nord-ouest de la Syrie », a souligné le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA).

Dans son dernier bulletin humanitaire daté du 26 décembre sur la situation au nord-ouest de la Syrie, OCHA note que ces déplacements massifs ont surtout concerné la ville de Maaret al-Noomane et ses environs, quasiment « vidée » de ses habitants. « Maaret al-Noomane et sa campagne seraient presque vides, de plus en plus de personnes de Saraqab et de sa campagne orientale fuient en prévision de l’extension des hostilités dans leur zone », a ajouté OCHA.

Une nouvelle vague de déplacés qui s’ajoute aux 400.000 déracinées entre avril et août

La plupart de ces personnes déplacées ont fui le sud du gouvernorat vers le nord d’Idlib pour rejoindre les villes d’Ariha, Saraqeb et Idleb, ou des camps déjà surpeuplés le long de la frontière avec la Turquie. Certaines personnes qui avaient quitté Maaret al-Noomane pour Saraqeb « fuient de nouveau plus au nord, anticipant une intensification des combats dans cette zone ».

En outre, des dizaines de familles auraient fui vers des zones tenues par le gouvernement syrien à Alep en raison de l’intensification des hostilités. Cette nouvelle vague de déplacement vient s’ajouter à la situation d’urgence actuelle dans le nord-ouest de la Syrie qui a déjà entraîné le déplacement d’environ 400.000 personnes entre la fin avril et la fin août de cette année.

Sur le terrain, ces déplacements qui ont lieu pendant l’hiver, « exacerbent encore la vulnérabilité des personnes touchées ». Selon les agences humanitaires de l’ONU, nombre de ces déplacés internes ont un besoin urgent d’aide, notamment d’abris, de nourriture, de soins sanitaires, d’aide non alimentaire et hivernale.