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L’Égypte est un partenaire essentiel en matière de paix et de sécurité, affirme Guterres au Caire

A la mosquée Al-Azhar, au Caire, le Secrétaire général António Guterres exprime sa solidarité et soulignet la nécessité de combattre l'islamophobie, ainsi que toutes les formes de haine et de fanatisme. 2 avril 2019.
UN Photo/Mahmoud Abd El Latiff
A la mosquée Al-Azhar, au Caire, le Secrétaire général António Guterres exprime sa solidarité et soulignet la nécessité de combattre l'islamophobie, ainsi que toutes les formes de haine et de fanatisme. 2 avril 2019.

L’Égypte est un partenaire essentiel en matière de paix et de sécurité, affirme Guterres au Caire

Paix et sécurité

L’Égypte est un partenaire fondamental pour les Nations Unies en matière de paix et de sécurité dans la région, a déclaré mercredi le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avant de quitter le pays pour se rendre en Libye.

« Notre coopération avec l'Égypte est un aspect essentiel de notre propre travail, et je me félicite des discussions très ouvertes que nous avons eues au sujet de toutes les situations complexes auxquelles nous sommes confrontés dans les domaines où l'Égypte joue un rôle positif très important », a précisé António Guterres lors d’un point de presse au terme de sa visite de deux jours dans le pays.

 Le travail « extraordinaire » mené par l’Égypte a permis d'éviter une escalade dramatique à Gaza.

A l’issue de sa rencontre avec le Président Abdelfattah al Sisi et le Ministre des affaires étrangères Sameh Shoukry, le chef de l’ONU s’est félicité du travail « extraordinaire » mené par l’Égypte en ce qui concerne la Palestine et Israël.

« L'engagement très ferme de l'Égypte a permis non seulement d'éviter cette escalade, mais aussi de créer les conditions d'une aide humanitaire plus efficace à Gaza et fait partie intégrante de l'unification des Palestiniens, ce qui est évidemment un autre objectif politique très important et nous appuyons pleinement les efforts de l'Égypte », a indiqué M. Guterres.

« La solution doit être basée sur deux États avec Jérusalem comme capitale des deux États et il est très clair pour nous qu’il n'y a pas de plan B, que tout doit être fait pour garantir que les résolutions approuvées par les organes des Nations Unies seront un jour appliquées et que nous aurons deux États en Palestine et Israël, vivant ensemble en paix et en sécurité, et que nous collaborerons autant que nous pourrons pour que cet objectif soit atteint », a affirmé le Secrétaire général, se félicitant que l’Égypte et l’ONU voient la solution à la question israélo-palestinienne du « même œil ».

« Nous avons eu des échanges productifs concernant la situation en Syrie où, là encore, nous partageons le même point de vue par rapport à ce qui doit être fait pour une solution politique basée sur la résolution 2254, et aussi sur le Yémen », a continué António Guterres.

Concernant le terrorisme, le chef de l’ONU a souligné qu’il était de la responsabilité internationale d’affronter « l’énorme danger » que représentent les combattants terroristes étrangers qui fuient les situations de conflit. « Le monde doit s'unir pour trouver des réponses et il ne serait pas juste de demander à certains pays qui sont, je dirais, en première ligne, de supporter l’ensemble des coûts et des impacts négatifs en ce qui concerne la propagation du terrorisme », a dit M. Guterres.

L’ONU a organisé en juin dernier, pour la première fois, un sommet des chefs des départements antiterroristes de tous les pays et compte tenir cette année d'importantes réunions des mêmes entités au niveau régional, dont une à Nairobi pour l'Afrique.

Le Secrétaire général des Nations unies António Guterres et l'envoyé de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, arrivent à Tripoli en compagnie du Sous-secrétaire aux affaires politiques du ministère libyen des affaires étrangères, Lutfi Almughrabi.
Mohamed Alalem
Le Secrétaire général des Nations unies António Guterres et l'envoyé de l'ONU pour la Libye, Ghassan Salamé, arrivent à Tripoli en compagnie du Sous-secrétaire aux affaires politiques du ministère libyen des affaires étrangères, Lutfi Almughrabi.

 

La Libye a figuré au cœur des discussions entre le Président al Sisi, le Ministre Shoukry et le Secrétaire général. « Notre objectif est simple. Tout d’abord éviter toute confrontation et créer les conditions pour stabiliser la situation en Libye », a expliqué M. Guterres.

Selon lui, il importe d’unifier le Parlement national libyen, le Conseil présidentiel, le gouvernement et le Conseil de sécurité nationale. 

Il a également réitéré son espoir que les pourparlers et l’accord entre Fayez Sarraj et Khalifa Haftar soient consolidés par une conférence nationale, qui tracerait à son tour la voie pour que la Libye soit « un partenaire à part entière de la communauté internationale, avec des institutions normales et une économie à nouveau florissante, et avec la coopération internationale au profit de l'ensemble de la région ».

« Je viens d'arriver en Libye, totalement déterminé à soutenir un processus politique dirigé par la Libye qui conduise à la paix, à la stabilité, à la démocratie et à la prospérité pour le peuple libyen », a d’ailleurs déclaré António Guterres dans un tweet dès son arrivée en Libye mercredi.