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Iraq, Afghanistan et Syrie, plus gros projets du Service d’action antimines de l’ONU cette année

Un spécialiste des explosifs mène une opération de déminage après avoir découvert un morceau de métal dans les montagnes près de Kaboul, en Afghanistan.
UNMAS/Cengiz Yar
Un spécialiste des explosifs mène une opération de déminage après avoir découvert un morceau de métal dans les montagnes près de Kaboul, en Afghanistan.

Iraq, Afghanistan et Syrie, plus gros projets du Service d’action antimines de l’ONU cette année

Paix et sécurité

L’Iraq, l’Afghanistan et la Syrie sont les plus gros projets prévus cette année par le Service d’action antimines de l’ONU (UNMAS), qui a présenté jeudi à Genève son portefeuille d’action pour l’année 2019.

Ce portefeuille, présenté lors de la 22e réunion internationale des directeurs nationaux de l’action antimines et de conseillers des Nations Unies (NDMUN22), constitue une compilation validée par l'ONU des demandes d'assistance formulées par les pays affectés par les mines, précise l’UNMAS dans un communiqué de presse.

Au total, le portefeuille compte 19 pays et 146 projets, pour un montant total de 495 millions de dollars.

Selon l’agence onusienne, le déminage des mines terrestres et des restes explosifs progresse rapidement dans de nombreuses régions du monde, mais l'ampleur des nouvelles contaminations se maintient. Et bien que des vies soient sauvées grâce au déminage et à l'éducation au risque, les nouvelles contaminations mettent encore plus de vies en danger.

De vastes étendues de territoire comprenant des centres urbains en Iraq, en Libye, en Syrie, où vivent des millions de personnes, sont fortement contaminées. Une éducation aux risques pour des millions de réfugiés et de personnes déplacées à l'intérieur de leur pays est nécessaire avant que ces personnes puissent rentrer chez elles en toute sécurité.

10 millions de dollars pour l'assistance aux victimes

Cette année, les besoins de financement les plus importants concernent les zones sortant d'un conflit en Iraq (265 millions de dollars, soit 47,9% du portefeuille 2019), en Afghanistan (95 millions de dollars) et en Syrie (50 millions de dollars). En outre, des besoins subsistent dans des pays fortement contaminés, tels que le Cambodge (22 millions de dollars) et le territoire du Sahara occidental (100 millions de dollars).

« Les Nations Unies soulignent l’intégrité des demandes et l’importance pour les donateurs d’utiliser cet outil lorsqu’ils envisagent de fournir un appui financier aux États touchés », a souligné l’UNMAS.

Au cours des dernières années, l'attention s'est concentrée sur les civils qui ont besoin d'une rééducation à long terme, de soins médicaux et de possibilités de participer pleinement à la vie sociale et économique de leurs pays. Le portefeuille 2019 inclut près de 10 millions de dollars pour ces besoins.

« Être un survivant n'est pas un choix. Les filles et les garçons, les hommes et les femmes qui ont perdu un membre, ont subi des dommages psychologiques traumatiques, leurs besoins doivent être pris en compte. L’assistance aux victimes est un pilier essentiel de la lutte antimines qui a été maintes fois souligné par les États membres, tout en demeurant gravement sous-financé », a expliqué la Directrice d’UNMAS, Agnès Marcaillou.