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Syrie : l'Envoyé de l'ONU appelle une nouvelle fois à trouver une solution au conflit

L’Envoyé spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d’une conférence de presse à Genève, en janvier 2015. Photo ONU/Jean-Marc Ferré
L’Envoyé spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, lors d’une conférence de presse à Genève, en janvier 2015. Photo ONU/Jean-Marc Ferré

Syrie : l'Envoyé de l'ONU appelle une nouvelle fois à trouver une solution au conflit

Alors que le conflit en Syrie est désormais dans sa quatrième année, l'Envoyé de l'ONU pour ce pays, Staffan de Mistura, a appelé jeudi les parties concernées à trouver une solution à cette tragédie qui a ramené le pays 40 ans en arrière.

« Il nous faut une solution mais il n'y a pas encore de solution », a dit M. Mistura lors d'une conférence de presse à Genève.

L'Envoyé de l'ONU a rencontré mercredi le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, et le Ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, jeudi. Il a aussi rencontré récemment à Paris le Ministre russe des affaires étrangères, Serguei Lavrov.

« Ils ont tous convenu que nous avons besoin de faire quelque chose pour éviter que le conflit syrien passe au second plan. Ils ont aussi convenu qu'il fallait que la dynamique pour arriver à une solution politique se produise cette année », a noté Staffan de Mistura, ajoutant qu'il avait entendu la même chose à Damas et dans la région.

« Nous devons nous assurer que ce qui s'est passé en 2014 ne se reproduise pas. Nous avons entendu le même genre d'appels de nous tous, y compris l'ONU, et rien ne s'est véritablement passé », a-t-il ajouté.

Il a rappelé quelques chiffres sur le conflit : 12 millions de personnes dans le besoin, 7,6 millions de déplacés, 3,3 millions de réfugiés, 220.000 personnes tuées, 1 million de personnes blessées.

« La Syrie est maintenant revenue 40 ans en arrière », a souligné l'Envoyé de l'ONU, rappelant que le conflit syrien est la plus grave crise humanitaire depuis la Seconde guerre mondiale. « C'est une véritable tragédie ».

Il a une nouvelle fois appelé à une véritable mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies sur l'accès humanitaire, les combattants étrangers et les groupes terroristes.

Il a rappelé la proposition de l'ONU sur un gel des combats à Alep. « Nous avons des discussions intenses avec le gouvernement parce qu'il est le premier impliqué dans la ville d'Alep, et avec les forces de l'opposition concernant ce gel », a-t-il ajouté. « Notre espoir est qu'Alep puisse être un signal de bonne volonté, une mesure de confiance qui pourrait faciliter le redémarrage d'un processus politique avec un horizon clair ».