L'UNESCO dénonce les meurtres de journalistes en Syrie et au Yémen

La Directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), Irina Bokova, a fermement condamné lundi les meurtres récents de journalistes en Syrie et au Yémen.

« L'enlèvement et l'assassinat de journalistes qui travaillent en vue d'améliorer notre compréhension des autres et du monde est une atrocité allant à l'encontre de toutes les valeurs que l'UNESCO a été créée pour défendre », a déclaré Mme Bokova dans un communiqué de presse faisant suite à deux évènements tragiques, survenus à quelques jours d'intervalle.

Le 6 décembre dernier, le journaliste américain indépendant Luke Somers a été tué au Yémen aux côtés du professeur sud-africain Pierre Korkie, alors que les deux hommes étaient depuis plus d'un an les otages d'un groupe extrémiste. Ils ont été abattus par leurs ravisseurs lors d'une tentative avortée pour les libérer dans un village du sud du pays.

Le 8 décembre, trois journalistes qui réalisaient un reportage sur les combats dans la province syrienne méridionale de Deraa, Youssef Mahmoud El-Dous, Rami Adel Al-Asmi et Abdul-Rahman Khalil, ont également trouvé la mort après qu'un missile guidé a heurté leur véhicule. Les trois professionnels travaillaient pour Orient TV, une station syrienne basée à Dubaï.

« J'appelle toutes les parties au conflit tragique en Syrie à respecter le caractère civil des journalistes conformément aux Conventions de Genève », a déclaré la Directrice générale, s'exprimant dans le cadre de la Résolution 29 adoptée par les États membres de l'UNESCO à la Conférence générale de l'Organisation en 1997, intitulée « Condamnation de la violence contre les journalistes ».