L'ONU appelle à la modération au Cachemire indien confronté à des tensions
Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré mercredi préoccupé par la mort de civils lors de récentes manifestations dans le Cachemire indien et a appelé les autorités à la modération.
Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) s'est déclaré mercredi préoccupé par la mort de civils lors de récentes manifestations dans le Cachemire indien et a appelé les autorités à la modération.
Le Haut Commissariat « appelle les autorités indiennes et en particulier les forces de sécurité à respecter la liberté de réunion et la liberté d'expression et à respecter les principes internationaux des droits de l'homme dans le contrôle des manifestants », selon un communiqué publié mercredi.
D'après des informations de presse, les forces de sécurité indiennes ont tué quatre manifestants et blessé plus d'une centaine d'autres. Les manifestants avaient défié le couvre-feu et appelaient à l'indépendance de la région à majorité musulmane. Le Cachemire indien est le théâtre depuis plusieurs semaines d'une vague de manifestations. Les troubles ont éclaté en juin après une décision des autorités, annulée par la suite, d'allouer des terrains à des pèlerins hindous, ce qui avait déclenché la colère de musulmans.
« L'usage de la force devrait être proportionné à la menace posée et les armes à feu doivent être utilisées seulement pour disperser un groupe violent dans le but de protéger des individus contre une menace imminente de mort ou contre le risque d'être sérieusement blessé. Le Haut Commissaire par intérim appelle à des enquêtes complètes et indépendantes concernant toutes les morts violentes qui ont eu lieu jusqu'à maintenant », ajoute le communiqué.
Le Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme appelle aussi les manifestants à protester en utilisant uniquement des moyens pacifiques et estime que les leaders des groupes protestataires « ont la responsabilité d'assurer que les manifestations soient pacifiques et que les manifestants n'aient pas avec eux des bâtons, des fusils et d'autres armes ». Il encourage aussi les acteurs politiques à éviter que les enfants de moins de 18 ans soient exposés à la violence et à la manipulation à des fins politiques.