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Guinée Bissau : l'ONU appelle à soutenir financièrement le processus électoral

Guinée Bissau : l'ONU appelle à soutenir financièrement le processus électoral

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Le Représentant du Secrétaire général et Chef du Bureau d'appui des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (BANUGBIS), a affirmé aujourd'hui devant le Conseil de sécurité que le bon déroulement des prochaines élections législatives était indispensable à la consolidation du système démocratique dans ce pays.

« Si les élections n'ont pas lieu le 16 novembre, un vide juridique sera créé et remettra en cause les efforts de redressement économique et politique », a plaidé Shola Omoregie, encourageant toutes les parties concernées à « accélérer leurs efforts en vue d'éviter tout retard du calendrier électoral ».

Il a présenté au Conseil de sécurité le dernier rapport du Secrétaire général sur l'évolution de la situation en Guinée-Bissau et les activités du BANUGBIS.

Malgré les contributions des partenaires bilatéraux et du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), « les ressources financières sont toujours insuffisantes alors que le processus électoral est une condition préalable au maintien de la stabilité politique et à la consolidation de la démocratie dans le pays », a de son côté affirmé Maria Luiza Ribeiro Viotti, Présidente de la Formation Guinée-Bissau de la Commission de consolidation de la paix.

La communauté internationale doit donc aider la Guinée-Bissau « à faire de ce processus une occasion d'élargir le dialogue sur les défis auxquels est confronté le pays et sur les solutions à leur apporter ».

Par ailleurs, le Directeur exécutif de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), Antonio Maria Costa, a estimé que si le problème du trafic de drogues en Guinée-Bissau n'est pas encore grave, sa menace, en revanche, « grandit et risque de faire de la région l'épicentre de l'instabilité ».

« En travaillant ensemble maintenant, nous pouvons encore éviter cette triste perspective », a-t-il affirmé.

Antonio Maria Costa a estimé que la criminalité organisée ne peut être neutralisée que par un système judiciaire fort et efficace. Il a donc demandé à la communauté internationale d'aider la Guinée-Bissau à se doter d'un corps de procureurs et de juges efficaces et honnêtes.

Devant le Conseil, le Représentant permanent de la Guinée-Bissau, Alfredo Lopes Cabral, a expliqué que des « progrès tangibles » avaient été réalisés dans son pays et qu'en dépit des nombreuses difficultés, il était déterminé « à aller de l'avant et à faire en sorte que la paix et la stabilité deviennent une réalité » afin qu'il puisse s'attaquer au développement social et économique.

« Mais il n'en demeure pas moins que nous avons besoin du soutien indéfectible de la communauté internationale car il ne sera pas possible, malgré la conscience qu'a le pays de sa responsabilité première, de relever tous les nombreux défis », a-t-il ajouté.