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UNESCO : les Etats-Unis, premiers investisseurs dans l&#39éducation universitaire

UNESCO : les Etats-Unis, premiers investisseurs dans l&#39éducation universitaire

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Dans son dernier rapport sur les chiffres de l&#39éducation dans le monde, l&#39UNESCO révèle de grandes différences dans l&#39allocation des budgets publics pour l&#39enseignement, l&#39Afrique sub-saharienne ne représentant que 2,4% du budget mondial dans ce secteur, contre 28% aux Etats-Unis et 18% en Asie de l&#39est-Pacifique.

« Les États-Unis sont les premiers investisseurs dans l'éducation », indique un communiqué publié aujourd'hui à Paris.

« Le budget que ce pays consacre au secteur de l'enseignement public est quasiment équivalent à la somme des budgets alloués par les pays de six régions, à savoir les pays arabes, l'Europe centrale et de l'Est, l'Asie centrale, l'Amérique latine et les Caraïbes, l'Asie du Sud et occidentale et l'Afrique sub-saharienne ».

Aux Etats-Unis, où ne vivent que 4% des enfants et jeunes adultes du monde entier, le chiffre de 28% du budget mondial consacré à l'éducation s'explique par le grand nombre d'étudiants inscrits dans des établissements universitaires, et par le coût relativement élevé de la formation.

Après la région Amérique du nord - Europe, l'Asie de l'est et le Pacifique occupe la deuxième position avec 18% du budget mondial consacré à l'éducation, alors que 29% de la population mondiale en âge d'être scolarisée vivent dans ces pays.

En Asie du sud et de l'ouest par contre, seul 7% du budget mondial y est consacré, alors que la région compte 28% des jeunes de la planète.

C'est en Amérique latine et dans les Caraïbes que la situation est la plus équilibrée, avec une part du budget mondial située entre 8 et 9%.

Les crédits publics représentent la principale source de financement, mais dans de nombreux pays certains coûts sont supportés par les familles et la communauté. « Il convient donc de tenir compte de la part des crédits privés pour évaluer ce qu'un pays investit dans le secteur de l'éducation », souligne le communiqué.

En Inde par exemple, les familles assument plus du quart (28 %) du coût de la scolarisation de leurs enfants aux niveaux primaire et secondaire, ce qui constitue un véritable obstacle à l'éducation pour les enfants issus de familles pauvres.

C'est au Nicaragua que la formation coûte le plus aux familles, puisqu'elles assument quasiment la moitié du coût de l'éducation aux niveaux primaire et secondaire.

Hendrik van der Pol, le directeur de l'Institut de statistique de l'UNESCO, affirme par ailleurs qu'il faut davantage de données. « À l'heure actuelle, pas plus de 60 pays sont en mesure de fournir des chiffres fiables concernant le financement privé de l'éducation », indique-t-il. « Sans données supplémentaires, nous continuerons de sous-estimer le fardeau considérable que cela représente pour les familles d'envoyer leurs enfants à l'école. »