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L&#39UNHCR condamne l&#39expulsion de réfugiés éthiopiens par le Soudan

L&#39UNHCR condamne l&#39expulsion de réfugiés éthiopiens par le Soudan

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Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) a condamné, aujourd&#39hui, la récente expulsion d&#39au moins 15 réfugiés éthiopiens par le Soudan.

« L'expulsion a eu lieu le 27 septembre, mais l'UNHCR en a uniquement été informé cette semaine. Les réfugiés ont été remis par les autorités soudanaises aux autorités éthiopiennes à la frontière de Metema, à quelque 500 kilomètres au sud-est de Khartoum », indique un communiqué publié aujourd'hui à Genève.

Ce refoulement est une violation des obligations du Soudan en tant qu'État partie à la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, à son Protocole de 1967 et à la Convention de l'OUA de 1969 relative aux problèmes propres aux réfugiés en Afrique.

L'un des principes essentiels de toutes ces conventions est l'interdiction du refoulement, c'est-à-dire du retour forcé de personnes vers leur pays d'origine où elles pourraient être persécutées, indique l'agence.

L'UNHCR exhorte le gouvernement à respecter ce principe important du droit international, qui est également partie intégrante de la Constitution nationale intérimaire du Soudan. L'UNHCR presse aussi les autorités de s'abstenir de toute autre expulsion.

Selon des informations préliminaires, les 15 personnes expulsées font partie d'un groupe de plus de 30 réfugiés éthiopiens qui ont été arrêtés les 2 et 3 juillet à Khartoum et à Damazine, la capitale de la province du Nil bleu, par les services secrets et les services de sécurité soudanais. Le gouvernement soudanais n'a pas encore répondu aux demandes d'information de l'UNHCR sur le refoulement de ces réfugiés et sur la possibilité de l'éviter. Ces demandes ont été formulées immédiatement après leur arrestation. L'UNHCR pense que près de 20 réfugiés du groupe restant se trouvent encore en prison et craint qu'ils ne soient eux aussi menacés d'expulsion.

Suite à un autre cas séparé et distinct d'expulsion vers l'Éthiopie, survenu le 7 août, le gouvernement soudanais a assuré à l'UNHCR que de telles violations du droit international et national ne se répéteraient plus. « L'UNHCR s'inquiète de découvrir que cet engagement n'a pas été respecté », souligne le communiqué.

L'agence pour les réfugiés demande aux autorités soudanaises de lui fournir, sans délai, les détails concernant le refoulement qui a eu lieu le 27 septembre, ainsi que des informations sur le sort et la situation actuels des réfugiés éthiopiens encore détenus.