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Virus grippal H2N2 : l'OMS demande la destruction des échantillons distribués dans le monde

Virus grippal H2N2 : l'OMS demande la destruction des échantillons distribués dans le monde

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Même si le risque pour la population est considéré comme faible, l'agence de l'ONU pour la santé appelle près de 4.000 laboratoires dans le monde à détruire des échantillons potentiellement mortels du virus de la grippe de 1957-1958, appelé aussi H2N2, envoyés depuis les Etats-Unis, apparemment à la faveur d'une lacune dans les mesures de protection.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé 3 747 laboratoires dans 18 pays à détruire des échantillons potentiellement mortels du virus de la grippe de 1957-1958 qu'ils ont reçu au mois d'octobre dernier du Collège des pathologistes américains (CAP), indique un communiqué diffusé aujourd'hui.

Le virus de 1957-1958 avait fait entre un million et quatre millions de morts dans le monde avant de disparaître en 1968. Les personnes nées après 1968 n'ont qu'une immunité nulle ou limitée face à ce virus, qui ne figure plus dans les vaccins actuels contre la grippe, selon l'OMS.

Les échantillons ont été expédiés en octobre 2004 par le CAP mais l'erreur n'a été découverte que le mois dernier par le Laboratoire national de microbiologie du Canada.

Jusqu'à présent, aucun cas de contamination n'a été rapporté parmi les employés des laboratoires concernés. « La probabilité d'une infection de grippe contractée en laboratoire est considérée comme faible quand les précautions de sécurité adéquates sont respectées. Le risque pour la population dans son ensemble est également considéré comme faible », a souligné l'OMS dans un communiqué.

Le gouvernement américain a appelé le 8 avril tous les laboratoires concernés à détruire ces échantillons. Un second message envoyé le 12 avril a demandé que « la destruction du virus H2N2 soit confirmée et que tout cas de maladie respiratoire parmi les personnes travaillant dans les laboratoires fasse l'objet d'une enquête et soit notifié aux autorités nationales », selon la même source.