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FAO : une aide alimentaire nécessaire dans 23 pays d'Afrique subsaharienne

FAO : une aide alimentaire nécessaire dans 23 pays d'Afrique subsaharienne

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Quelque 23 pays d'Afrique subsaharienne auront besoin d'une aide alimentaire dans les mois à venir, indique le Rapport Afrique publié aujourd'hui par l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture, qui cite des causes aussi variées que les troubles armés et les conditions climatiques défavorables en passant par des perturbations économiques.

« Le rapport dresse une analyse régionale mais aussi pays par pays des perspectives de récoltes et de pénuries alimentaires en Afrique subsaharienne, y compris des perspectives de besoins d'aide alimentaire », indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) publié aujourd'hui à Rome qui alerte sur la situation de 23 pays : l'Angola, le Burundi, la Côte d'Ivoire, l'Erythrée, l'Ethiopie, la Guinée, le Kenya, le Lesotho, le Libéria, Madagascar, le Malawi, la Mauritanie, l'Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, la République du Congo, la Sierra Leone, la Somalie, le Soudan, le Swaziland, la Tanzanie, le Tchad et le Zimbabwe.

En Afrique de l'Est, la situation alimentaire au Soudan reste «très alarmante» dans plusieurs zones dont le Darfour et certaines parties du sud qui ont souffert du conflit, des déplacements de population et de la sécheresse, indique le rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) qui joint sa voix à l'appel lancé par le Programme alimentaire mondial (PAM) dans un communiqué publié hier.

« La sécurité alimentaire en Erythrée reste fragile en raison principalement d'une succession d'années à faible pluviosité ». Selon la FAO, pour faire face à la période de soudure qui commence en juin, des dons d'aide alimentaire supplémentaires et des distributions sont attendus de toute urgence.

En Afrique australe, les périodes de sécheresse prolongées ou de faibles précipitations en février ont affaibli les perspectives de récoltes dans plusieurs pays, notamment en Namibie, au Botswana, au Lesotho, au Swaziland et au Zimbabwe.

Cependant, ajoute le rapport, «des perspectives de récoltes plus encourageantes» sont envisagées dans une grande partie de l'Angola, et dans les parties nord de la Zambie, du Malawi et du Mozambique.

Selon la première prévision officielle relative à la production de maïs en Afrique du Sud, principal producteur de la sous-région, elle est estimée à 10,52 millions de tonnes, soit une amélioration de 8 % par rapport à l'année dernière et de 11 % par rapport à la moyenne des cinq dernières années. En conséquence, le rapport prévoit que l'Afrique du Sud pourra dégager un surplus substantiel exportable, disponible pour les pays en déficit de la sous-région indique la FAO.

L'agence de l'ONU souligne par ailleurs que la pandémie de VIH/sida est un facteur qui contribue à l'insécurité alimentaire dans plusieurs pays.

Au Zimbabwe, le rapport affirme qu'une sévère période de sécheresse de deux semaines en février devrait avoir des effets néfastes sur les rendements des cultures. Une pénurie d'engrais de surface devrait aussi porter un coup dur à une productivité déjà faible.

Certains pays en Afrique de l'Ouest, en particulier la Mauritanie, sont confrontés à de sérieux problèmes d'insécurité alimentaire à cause des prix élevés et des pénuries de millet dans les zones qui ont été affectées par les criquets pèlerins et de faibles précipitations en 2004.

En Côte d'Ivoire, le rapport indique que l'insécurité, le manque de main-d'oeuvre et une division de plus en plus profonde entre le nord et le sud du pays continuent de perturber la production agricole et la vente.

En Guinée, au Libéria et en Sierra Leone, l'aide alimentaire sera encore nécessaire pour les personnes déplacées et les réfugiés.

Passant en revue la situation en Afrique centrale, la FAO indique que la récolte de la première campagne est maintenant achevée. « Les estimations de la production au Burundi indiquent une régression d'environ 5 % de la production alimentaire totale, conduisant à un déficit de 310 000 tonnes en équivalent céréales ».

Au Rwanda, les premières estimations tablent sur un besoin d'aide alimentaire d'environ 30 000 tonnes pour 2005. Le rapport de la FAO attire l'attention sur la reprise des troubles au Burundi et en République démocratique du Congo, une situation particulièrement préoccupante notamment pour les personnes déplacées et les réfugiés qui viennent juste de retourner chez eux.

Le Système mondial d'information et d'alerte rapide de la FAO (SMIAR) publie le Rapport Afrique trois fois par an, rappelle le communiqué.