L'UNESCO condamne le meurtre du réalisateur néerlandais Théo Van Gogh

L'agence de l'ONU pour la culture a condamné aujourd'hui le meurtre du réalisateur néerlandais Theo van Gogh, poignardé puis abattu de plusieurs balles, rappelant que si on a le droit de ne pas partager les idées d'un homme, « rien ne justifie qu'on le fasse taire ».

« La démocratie et l'Etat de droit ont besoin que des gens comme lui puissent s'exprimer librement, même si leurs propos et les idées qu'ils défendent dérangent parfois» a déclaré Koïchiro Matsuura, directeur général de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ( UNESCO ), à propos du «meurtre de sang-froid de Theo van Gogh, poignardé puis abattu de plusieurs balles », le 2 novembre à Amsterdam.

Evoquant cette « figure de la télévision néerlandaise », M. Matsuura, cité dans un communiqué de l'agence publié aujourd'hui, a estimé que Theo van Gogh, journaliste et auteur d'une vingtaine de films documentaires, « incarnait à sa façon la liberté d'expression. »

«On a le droit de ne pas partager les idées d'un homme mais rien ne justifie qu'on le fasse taire» , a déclaré le directeur de l'UNESCO.

Theo van Gogh, arrière petit-neveu du peintre Vincent van Gogh, était l'auteur de films souvent controversés, dont «Submission», tiré d'un scénario d'une parlementaire d'origine somalienne, Ayaan Hirsi Ali, et programmé en août dernier par une chaîne de télévision néerlandaise, indique le communiqué.