Aller au contenu principal

FAO : nourrir la planète en préservant les ressources naturelles

FAO : nourrir la planète en préservant les ressources naturelles

media:entermedia_image:8d8a92ab-1ef3-4b86-8d15-179fab1dce7b
Lors de la conférence sur l'eau d'Addis-Abeba, la Sous-directrice générale de l'agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture a attiré l'attention sur l'exercice délicat consistant à prendre en compte dans un même temps les demandes grandissantes pour une utilisation durable des ressources naturelles et la nécessité de nourrir une population mondiale croissante, ce que le secteur agricole peine à réaliser.

"L'histoire de l'agriculture est caractérisée par un contrôle progressif de plus en plus important des processus biologiques en vue d'accroître la production alimentaire", a exposé Louise Fresco, la Sous-directrice générale de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), indique un communiqué de l'agence publié aujourd'hui.

Au XXème siècle, ce processus a permis de satisfaire les besoins alimentaires d'une population mondiale qui a plus que triplé, essentiellement par l'optimisation de la production alimentaire, souligne la FAO.

"Toutefois, a fait remarquer Mme Fresco, qui s'exprimait lors de la Conférence sur l'eau d'Addis-Abbeba aujourd'hui, cette performance a eu des coûts. Les avancées dans l'agriculture sont également associées à des atteintes aux écosystèmes naturels, notamment au regard de l'utilisation et de la pollution des ressources disponibles en eau douce."

Selon Mme Fresco, le principal défi de l'agriculture au XXIème siècle est "d'offrir à chaque être humain de la nourriture, des possibilités de développement et des services environnementaux en quantités suffisantes".

Se concentrant sur l'Afrique, Mme Fresco a estimé que la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté restaient de toute évidence des préoccupations persistantes et immédiates. "Une récente recherche montre que l'agriculture est le secteur, parmi tous les autres, dans lequel la croissance est la plus bénéfique pour les pauvres."

Pour l'Afrique, cela signifie, selon elle, que nous devons "continuer à investir pour libérer le potentiel des systèmes agricoles diversifiés du continent: l'agriculture pluviale, l'irrigation et les systèmes mixtes".

Les résultats de cette « importante Conférence panafricaine » seront présentés lors d'une Conférence internationale sur l'eau au bénéfice de l'alimentation et des écosystèmes, qui se tiendra du 31 janvier au 5 février 2005 à La Haye (Pays-Bas). Cette conférence permettra ensuite de fournir des éléments à la Commission des Nations Unies du développement durable (CDD-13).