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L'UNESCO dénonce une campagne sans précédents d'assassinats de journalistes en Iraq

L'UNESCO dénonce une campagne sans précédents d'assassinats de journalistes en Iraq

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Condamnant les « meurtres barbares » de journalistes en Iraq qu'elle analyse comme une « campagne » destinée à « terroriser la population iraquienne », l'agence de l'ONU pour l'éducation et la culture a condamné aujourd'hui l'assassinat d'un caméraman lundi à Ramadi, de cinq membres de la télévision Al-Arabiya à Bagdad samedi et d'une journaliste de la télévision iraquienne, mercredi 27 octobre.

« Le Directeur général de l'UNESCO, Koïchiro Matsuura, a exprimé aujourd'hui son indignation face à l'assassinat d'un nombre sans précédent de journalistes en Iraq au cours de la semaine écoulée et a réaffirmé sa grave préoccupation face au lourd tribut payé par les professionnels des médias en Iraq », indique un communiqué de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture ( UNESCO ).

La réaction de Koïchiro Matsuura fait suite à l'assassinat lundi de Dhia Najim, un caméraman indépendant qui travaillait pour Reuters et Associated Press, à Ramadi, à l'Ouest de Bagdad, précise le communiqué.

Par ailleurs, samedi, une attaque à la voiture piégée contre le bureau de Bagdad de la chaîne de télévision par satellite Al-Arabiya, basée à Dubaï, a tué cinq membres de l'équipe technique : Ali Adnan, Hassan Alwan, Ramziya Moushee, Alahin Hussein et Nabil Hussein. Elle a blessé 14 autres employés du bureau, parmi lesquels cinq journalistes, indique l'UNESCO.

Enfin, « des tueurs non identifiés ont abattu la journaliste de la télévision iraquienne Al-Charkia, Likaa Abdel-Razak, mercredi 27 octobre. Son chauffeur et son interprète ont été tués en même temps qu'elle ».

«Je condamne les meurtres barbares de Dhia Najim, Ali Adnan, Hassan Alwan, Ramziya Moushee, Alahin Hussein, Nabil Hussein et Likaa Abdel-Razak et je suis indigné par la vague de violence sans précédent qui s'est abattue sur les professionnels des médias en Iraq», a déclaré le directeur général de l'UNESCO.

«Le nombre de victimes survenues dans le cadre du combat héroïque des professionnels des médias iraquiens pour exercer leur métier d'information de l'opinion publique témoigne de l'importance de leur travail pour l'avenir du pays», a-t-il ajouté.

Ce dernier a affirmé que le travail des médias était « essentiel à l'établissement de la démocratie et, dans le cas de l'Iraq, à la reconstruction du pays », précisant que « la campagne meurtrière contre les journalistes en Iraq » devait être reconnue pour ce qu'elle est : « une campagne pour terroriser le peuple iraquien».

« Selon les organisations professionnelles, quelque 40 journalistes et plus de 20 autres professionnels des médias ont été tués depuis que la guerre en Iraq a commencé en mars 2003. Selon le Comité pour la protection des journalistes (CPJ), les Iraquiens constituent plus de 80 % des journalistes et autres professionnels des médias tués en 2004 », informe l'UNESCO.