L'actualité mondiale Un regard humain

Une étude de l'ONU révèle que l'objectif du Sommet de l'alimentation ne sera pas atteint, surtout en Afrique

Une étude de l'ONU révèle que l'objectif du Sommet de l'alimentation ne sera pas atteint, surtout en Afrique

Selon une étude de l'Agence de l'ONU pour l'agriculture, le nombre de personnes affamées dans les pays en développement devrait diminuer et passer de 777 millions, aujourd'hui, à quelque 440 millions, en 2030. Ceci signifie que l'objectif du Sommet mondial de l'alimentation (Rome, 1996), de réduire de moitié le nombre de personnes sous-alimentées par rapport à son niveau de 1990-92 (815 millions), ne sera pas atteint en 2030.

Même s'il y aura généralement assez de nourriture pour une population mondiale croissante d'ici 2030, l'Afrique subsaharienne demeurera la source de graves préoccupations, car le nombre de ses habitants souffrant de sous-alimentation chronique ne baissera que de 194 à 183 millions.

C'est ce que révèle le résumé d'un rapport intitulé "Agriculture mondiale: Horizon 2015-2030", rendu public aujourd'hui par l'Organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Ce résumé est tiré d'une étude technique plus complète qui sera publiée ultérieurement.

Le document aborde notamment la question des effet de la mondialisation. Selon l'étude, les avantages de la mondialisation dans l'alimentation et l'agriculture pourraient l'emporter sur les risques et les coûts. Elle rappelle, à titre d'exemple, que la mondialisation a permis, dans l'ensemble, de réduire la pauvreté en Asie.

Mais, constate par ailleurs le rapport, la mondialisation "a aussi entraîné l'essor de sociétés multinationales de l'alimentation ayant le potentiel pour dominer les agriculteurs dans de nombreux pays. Les pays en développement doivent (par conséquent) disposer des cadres juridiques et administratifs leur permettant de parer aux menaces, tout en récoltant les bénéfices".

Selon le document, l'ouverture vers les marchés internationaux, les investissements dans les infrastructures, la promotion de l'intégration économique et les limites à la concentration des marchés, pourraient permettre aux pauvres de tirer parti de la mondialisation.

Reportage de la Radio ONU image