Une responsable de l'ONU lance un appel pressant à la protection des civils au Congo démocratique
Dans un communiqué émis hier, Mme Motoc condamne énergiquement les atteintes aux droits de l'homme perpétrées par les belligérants, notamment les massacres de populations civiles, exécutions sommaires, disparitions forcées, enlèvements, atteintes à l'intégrité physique, viols, pillages et les traitements inhumains et dégradants. La Rapporteuse spéciale y déplore en outre une “mauvaise gestion du conflit (ayant) creusé davantage le fossé qui séparait les deux communautés”.
Qualifiant l'Accord de paix signé le 30 juillet entre la RDC et le Rwanda d'“avancée dans la marche vers la paix, la réconciliation et la restauration du respect des droits de l'homme en RDC et dans la sous-région de l'Afrique centrale”, la Rapporteuse spéciale souligne toutefois qu'un tel accord “ne peut avoir d'effet sur le terrain sans la cessation des hostilités”.
Mme Motoc exhorte, par conséquent, les communautés ethniques et les groupes armés à déposer les armes, à mettre fin aux attaques, à manifester leur attachement au processus de paix et à collaborer avec l'ONU pour instaurer un climat favorable à la cessation des hostilités.
Elle demande par ailleurs au Gouvernement de la RDC de s'impliquer davantage dans la recherche de solutions durables et acceptables aux conflits interethniques dans la province de l'Ituri.