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Covid-19 : cinq millions de cas signalés dans la région de l’OMS pour la Méditerranée orientale

Voyageurs arrivant à l'aéroport de Louxor, en Egypte, sont testés pour les symptomes du coronavirus (photo d'archives).
Photo Khaled Abdul Wahab
Voyageurs arrivant à l'aéroport de Louxor, en Egypte, sont testés pour les symptomes du coronavirus (photo d'archives).

Covid-19 : cinq millions de cas signalés dans la région de l’OMS pour la Méditerranée orientale

Santé

Plus de 5 millions de contaminations du nouveau coronavirus et 123.725 décès ont été signalés en Méditerranée orientale, a annoncé jeudi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Après avoir atteint le deuxième pic vers la fin novembre, avec plus de 250.000 cas et 6.300 décès, la maladie a ralenti un mois plus tard. Plus de155.000 cas et plus de 3.000 décès ont été recensés pendant la semaine débutant le 27 décembre 2020, dans la région de l’OMS pour la Méditerranée orientale.

« L’année écoulée a été une période exceptionnellement difficile pour nous tous », a d’ailleurs admis le Dr Ahmed Al-Mandhari, Directeur régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale. « La pandémie a fait des ravages terribles dans notre région et a encore dévasté les systèmes de santé, les économies et les communautés », a-t-il déclaré.

Pour le Bureau régional de l’OMS pour la Méditerranée orientale, la situation est très variable dans cette région regroupant des pays du Moyen-Orient et d’Afrique (Djibouti, Egypte, Libye, Maroc, Tunisie, Somalie et Soudan). Des pays comme l’Égypte et le Bahreïn ont ainsi affiché « une tendance à la hausse ».

Dans le même temps, d’autres se sont stabilisés, soit à un niveau élevé (par exemple la Tunisie et les Émirats arabes unis), soit à un niveau faible (par exemple le Koweït, Oman et le Qatar).

Selon des données compilées dans la matinée du mercredi 6 janvier 2021, l’Iran reste le pays le plus touché de la région, avec 1,26 million de cas. Suivent l’Iraq (599.965 cas), le Pakistan (492.594 cas) et le Maroc (447.081 cas). L’Iran, l’Iraq, le Pakistan et l’Égypte sont également les pays ayant notifié le plus grand nombre de décès.

Risque de pic potentiel avec l’hiver

Si le nombre de nouveaux cas et de décès continue à diminuer en Méditerranée orientale, l’Agence sanitaire mondiale de l’ONU appelle à la prudence.

« Alors que les mois les plus froids s’annoncent, nous avons averti les pays et les communautés d’un pic potentiel de cas. Ce nouveau jalon sombre nous rappelle brutalement que nous devons continuer à utiliser tous les moyens disponibles pour lutter contre cette menace persistante », a mis en garde le Dr Al-Mandhari.

Un tel avertissement est particulièrement important à la lumière de la nouvelle variante du « SARS-COV 2 », qui a démontré une plus grande transmissibilité.

Des cas de cette variante ont déjà été signalés en Jordanie, au Liban et aux Émirats arabes unis. Le risque de trouver cette nouvelle variante dans d’autres pays est élevé, à moins que des mesures sanitaires efficaces ne soient mises en œuvre.

« Si nous ne le faisons pas, nous risquons de voir réapparaître d’autres cas », a averti l’OMS, rappelant que dans certaines régions du monde, des pays traversent déjà « une troisième vague d’infection ».

Face à cette nouvelle variante du coronavirus détectée au Royaume-Uni et en Afrique du Sud, le Bureau régional de l’OMS fournit un soutien technique aux pays afin d’accélérer le séquençage du génome du « SRAS-COV 2 ».

L’OMS travaille avec les pays qui n’ont pas de capacité de séquençage pour faciliter l’envoi d’échantillons positifs aux centres collaborateurs de l’OMS, notamment le Liban, la Libye, le Soudan et le Koweït. Le laboratoire régional de référence des Émirats arabes unis a été désigné pour assurer le séquençage externe pour les pays de la région qui ne disposent pas de telles capacités.

Plus de 85,5 millions de cas et 1,86 million de morts dans le monde

Alors que l’OMS a autorisé le 31 décembre dernier le vaccin de « Pfizer/BioNTech », « il faudra peut-être attendre encore de nombreux mois avant que le reste de la population soit vacciné ».

De plus, un vaccin approuvé ne sera disponible que pour les groupes les plus vulnérables dans les mois à venir, alerte le Bureau régional. « Si la nouvelle de l’approbation d’un vaccin est la bienvenue, il est encore trop tôt pour la célébrer dans notre Région, où des millions de personnes ont été infectées et des dizaines de millions d’autres restent à risque ».

En attendant, la branche méditerranéenne de l’OMS conseille aux pays de la région de continuer à mettre en œuvre leurs mesures de prévention et de contrôle de la Covid-19. Pendant cette période critique, l’OMS réitère ses conseils de vigilance individuelle. Il s’agit ainsi « de mettre en pratique les mesures préventives éprouvées dont nous savons qu’elles peuvent nous protéger, nous et nos proches, contre la Covid-19 », a conclu le Dr Al-Mandhari.

Dans le monde, la pandémie a fait au moins 1,86 million de morts depuis son apparition fin décembre 2019. Et selon un bilan établi jeudi par l’OMS, plus de 85,5 millions de cas de contamination ont été officiellement diagnostiqués.