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Yémen : la désescalade des combats à Hodeïda est essentielle pour la reprise des pourparlers de paix (ONU)

Des voitures et des camions font la queue pour franchir un pont qui a été touché par un raid aérien en 2016. Cette route est l'une des quatre routes reliant Hodeïda (Al Hudayda) au reste du pays.
OCHA/Giles Clarke
Des voitures et des camions font la queue pour franchir un pont qui a été touché par un raid aérien en 2016. Cette route est l'une des quatre routes reliant Hodeïda (Al Hudayda) au reste du pays.

Yémen : la désescalade des combats à Hodeïda est essentielle pour la reprise des pourparlers de paix (ONU)

Paix et sécurité

« Les événements sur le champ de bataille » entravent le processus de paix au Yémen, mais les négociations politiques sont la principale priorité pour résoudre le conflit, selon l'émissaire de l’ONU dans le pays.

Ces dernières semaines, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour le Yémen, Martin Griffiths, a cherché à éviter une confrontation militaire à Hodeïda. La ville portuaire de l’ouest du Yémen a été dévastée par les combats entre les rebelles houthis et les forces gouvernementales soutenues par une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite.

Dans un entretien accordé jeudi à ONU Info, M. Griffiths a souligné que sa « responsabilité principale et primordiale » est de faire aboutir les négociations pour mettre fin à la guerre. « Hodeïda est une question importante », a-t-il dit, « mais elle n'est pas plus importante que la question d'une solution politique globale ».

Confirmant qu'éviter une attaque contre Hodeïda est l'une de ses principales priorités, M. Griffiths a déclaré qu'il ressortait clairement des discussions avec toutes les parties que la solution à la crise de la ville portuaire était « intrinsèquement liée à un redémarrage des négociations politiques ».

L’envoyé onusien a indiqué que l’ONU s’est vue proposée de jouer un rôle principal dans la gestion du port d’Hodeïda. Le gouvernement du Yémen et la direction d'Ansar Allah des rebelles houthis ont accepté cette disposition, dépendant d'un cessez-le-feu global dans le gouvernorat, a-t-il dit.

Concernant le calendrier des négociations, M. Griffiths a dit souhaiter voir les parties au conflit se réunir au cours des prochaines semaines. La reprise des négociations est « attendue depuis longtemps » et le peuple yéménite s'attend à ce que cela se fasse le plus rapidement possible, a dit l’envoyé de l’ONU, espérant que le Conseil de sécurité se réunira dans la semaine à venir.

M. Griffiths a également souligné l'importance de la mise en place d'un gouvernement d'unité nationale en tant que priorité pour les Yéménites « qui réclament tous la paix ». Réitérant que toutes les parties ont été appelées à désamorcer la violence dans le cadre de leurs négociations, le responsable onusien a rappelé ses propos faits devant le Conseil de sécurité : « c'est la guerre qui nous empêchera de rassembler les parties ».