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RDC : huit Casques bleus blessés dans une attaque à Sake, dans le Nord-Kivu

Un camp de personnes déplacées à Sake, au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo.
© UNICEF/Jospin Benekire
Un camp de personnes déplacées à Sake, au Nord-Kivu, dans l'est de la République démocratique du Congo.

RDC : huit Casques bleus blessés dans une attaque à Sake, dans le Nord-Kivu

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU et sa Représentante spéciale en République démocratique du Congo ont condamné une attaque, samedi, contre des Casques bleus à Sake, dans la province orientale du Nord-Kivu, qui a fait huit blessés parmi les soldats de la paix, dont un grièvement.

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« Le Secrétaire général condamne l’incident d’aujourd'hui ayant blessé huit Casques bleus de la Mission de stabilisation des Nations Unies en République démocratique du Congo (MONUSCO) lors d’affrontements entre le Mouvement du 23 Mars et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) dans la région de Sake, à 20 kilomètres de Goma, la capitale provinciale du Nord-Kivu », a dit son porte-parole adjoint, Farhan Haq, dans une déclaration à la presse publiée samedi soir.

Opération Springbok

Les Casques bleus blessés étaient déployés dans le cadre de l'Opération Springbok, lancée en novembre pour protéger les civils au Nord-Kivu. La MONUSCO et les FARDC y mènent des actions conjointes.

Les blessés ont été évacués et reçoivent les soins appropriés, a précisé la MONUSCO dans un communiqué de presse.

La Représentante spéciale du Secrétaire général en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a condamné, « avec la plus grande fermeté », l’attaque contre les Casques bleus.

Le Secrétaire général de l’ONU et la cheffe de la MONUSCO ont souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Enquête

La MONUSCO s’est dit disposée à soutenir toute enquête destinée à déterminer les responsabilités devant les juridictions nationales ou internationales, tandis que le Secrétaire général a rappelé que « les attaques visant les Casques bleus des Nations Unies peuvent constituer des crimes de guerre en vertu du droit international ».

Bintou Keita a réaffirmé l’engagement de la MONUSCO aux côtés des forces de défense et de sécurité congolaises pour renforcer les patrouilles conjointes et unilatérales afin de protéger les populations civiles.

Le Secrétaire général de l’ONU a réitéré « son appel à tous les groupes armés congolais et étrangers de déposer les armes immédiatement et d’entreprendre sans délai le processus de désarmement ».

La Cheffe de la MONUSCO a réitéré également son appel à une cessation immédiate des violences de tous les groupes armés contre les civils et a invité particulièrement le groupe armé M23 à déposer les armes et à respecter les termes de la Feuille de route de Luanda.

Des hélicoptères de la MONUSCO survolent la province de l'Ituri, en République démocratique du Congo (photo d'archives).
MONUSCO/Nazar Voloshyn
Des hélicoptères de la MONUSCO survolent la province de l'Ituri, en République démocratique du Congo (photo d'archives).

Appel lancé au M23

Le Secrétaire général a aussi demandé « au M23 de se retirer complètement de toutes les zones occupées et de respecter les décisions énoncées dans le communiqué de Luanda daté du 23 novembre 2022 ».

« La souveraineté et l'intégrité territoriale de la République démocratique du Congo doivent être pleinement respectées », a encore dit le porte-parole adjoint du Secrétaire général. « Le Secrétaire général réaffirme la détermination de la MONUSCO à mettre en œuvre son mandat de protection des civils ».