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Un panneau avertissant de la présence de mines à Lyman, en Ukraine.

Les mines antipersonnel ont tué davantage en 2022

© UNICEF/Aleksey Filippov
Un panneau avertissant de la présence de mines à Lyman, en Ukraine.

Les mines antipersonnel ont tué davantage en 2022

Paix et sécurité

4 710 personnes ont été blessées ou tuées par des mines terrestres et des restes explosifs de guerre dans 49 États et deux autres régions l'an dernier, selon le dernier rapport de l'Observatoire des mines.

Cette augmentation du nombre de victimes constitue un rappel brutal de la nécessité de respecter la Convention sur l'interdiction des mines antipersonnel, a déclaré aujourd'hui la Campagne internationale pour l'interdiction des mines antipersonnel, lors d’une conférence de presse aux Nations Unies à Genève à l’occasion de la sortie du rapport de l’Observatoire des mines 2023.

Le nombre de victimes civiles en Ukraine multiplié par 10

Les civils représentent 85 % des victimes de mines terrestres et de restes explosifs de guerre enregistrées en 2022, dont la moitié sont des enfants (1.171). 

Autre information du rapport, le plus grand nombre de victimes annuelles a été enregistré en Syrie (834) et en Ukraine (608). Dans le contexte du conflit en Ukraine, le nombre de victimes civiles de mines terrestres et de restes explosifs de guerre a été multiplié par dix par rapport à 2021 (58). 

Le Yémen et le Myanmar ont tous deux enregistré plus de 500 victimes en 2022.

La Russie a largement utilisé des mines antipersonnel en Ukraine depuis son invasion du pays en février 2022, indique le rapport.

« Les civils sont vraiment visés par la Russie. L’objectif de la Convention est de lutter contre les mines antipersonnel car elles ne font pas la distinction entre les civils et les militaires. Et justement, la Russie ne veut pas faire cette distinction. Donc c'est une arme idéale pour elle », explique Tamar Gabelnick, Directrice de la Campagne au micro d’ONU Info.

60 pays et autres régions «  contaminés »

Les autorités ukrainiennes enquêtent de leur côté sur les circonstances dans lesquelles leurs forces ont utilisé des mines antipersonnel dans et autour de la ville d'Izium, dans l'oblast de Kharkiv, en 2022, alors que la ville était sous contrôle russe.

Des groupes armés non étatiques ont également utilisé des mines antipersonnel dans au moins cinq États - la Colombie, l'Inde, le Myanmar, la Thaïlande et la Tunisie - au cours de la période couverte par le rapport, ainsi que d’autres groupes armés non étatiques dans des pays situés dans la région du Sahel, en Afrique.