Colombie : la mission de l'ONU surveillera le cessez-le-feu avec le groupe rebelle ELN
Paix et sécurité
Le Secrétaire général des Nations Unies a félicité jeudi le gouvernement colombien et l'Armée de libération nationale (ELN) « qui entament une nouvelle phase de leur processus de paix, avec l'entrée en vigueur aujourd'hui de leur accord bilatéral de cessez-le-feu et le lancement du Comité national de participation ».
« En respectant le cessez-le-feu de bonne foi et en s'engageant clairement à atténuer les souffrances des civils, les parties peuvent réduire la violence de manière significative tout en renforçant la confiance à la table de paix », a fait valoir António Guterres dans un communiqué, publié par son porte-parole.
L’ONU prête à jouer son rôle
Les Nations Unies sont prêtes à soutenir les efforts persistants de la Colombie pour étendre la paix.
« Conformément au mandat qui lui a été confié hier par le Conseil de sécurité, la mission de vérification est prête à jouer son rôle dans la surveillance et la vérification du cessez-le-feu », a déclaré M. Guterres, ajoutant que les Nations Unies sont également prêtes à soutenir « le travail essentiel du Comité national de participation pour faciliter la participation de la société colombienne au processus de paix ».
« Les efforts persistants de la Colombie pour étendre la paix par le dialogue progressent », a souligné le chef de l’ONU appelant la communauté internationale « à continuer à soutenir ces initiatives, tant sur le plan politique que par le biais d'un appui à la mise en œuvre des accords ».
Élargissement du mandat de la Mission de vérification
Le Conseil de sécurité a voté à l'unanimité mercredi l'élargissement du mandat de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie afin de surveiller le cessez-le-feu conclu entre le gouvernement et le plus important groupe rebelle encore présent dans le pays.
La trêve avec l'ELN, acronyme espagnol de l'Armée de libération nationale, entre en vigueur jeudi et durera 180 jours, selon les médias.
Elle fait suite à près de 10 mois de négociations et s'inscrit dans le cadre de la politique de « paix totale » du président Gustavo Petro, qui a pris ses fonctions en août dernier.
Davantage d'observateurs internationaux
Le Conseil de sécurité a adopté à l'unanimité une résolution autorisant jusqu'à 68 observateurs internationaux supplémentaires au sein de la mission de l'ONU « ainsi qu'une composante civile appropriée en tenant compte, dans la mesure du possible, des ressources existantes ».
La Mission a été créée à la suite de la signature, en 2016, d'un accord de paix entre les autorités colombiennes et les chefs du plus grand groupe rebelle du pays, les FARC, qui a mis fin à plus de cinq décennies de guerre.