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Les mangroves extraient jusqu'à cinq fois plus de carbone que les forêts terrestres, en l'incorporant dans leurs feuilles, leurs branches, leurs racines et les sédiments sous-jacents.

Les mangroves, havre de vie qu’il faut protéger

Mangrove Photography Awards/Melodi Roberts
Les mangroves extraient jusqu'à cinq fois plus de carbone que les forêts terrestres, en l'incorporant dans leurs feuilles, leurs branches, leurs racines et les sédiments sous-jacents.

Les mangroves, havre de vie qu’il faut protéger

Climat et environnement

Trait d’union entre terre et mer, enracinées dans des eaux salées et des sols livrés au marées, les mangroves forment un univers rare et fragile, un havre de vie qu’il faut protéger, a déclaré mercredi la Directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, à l’occasion de la Journée internationale pour la conservation de l’écosystème des mangroves.

Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), la végétation des mangroves constitue un habitat complexe, où de nombreuses espèces viennent se nourrir et se reproduire, et forment l’un des écosystèmes les plus foisonnants qui existent.

Ces milieux sont également vitaux pour l’être humain, car ils freinent l’érosion des côtes et constituent une source d’alimentation pour beaucoup. 

Pourtant, plus des trois quarts des mangroves dans le monde sont aujourd’hui menacées, et avec elles tous les organismes aquatiques et terrestres qui en dépendent.

 Des puits de carbone qu’il faut sauvegarder 

 Aussi, face à l’urgence climatique, l’UNESCO appelle à redoubler les efforts de sauvegarde de ces écosystèmes  « car les mangroves sont aussi des puits de carbone essentiels que nous ne pouvons pas laisser disparaître ».

 Au-delà de la protection qui leur est offerte à travers ses géoparcs, ses sites du patrimoine mondial et ses réserves de biosphère, l’UNESCO mène un projet de restauration des mangroves dans sept pays d’Amérique latine, à savoir en Colombie, à Cuba, en Équateur, en El Salvador, au Mexique, au Panama est au Pérou. 

 Ce projet est non seulement porteur d’opportunités économiques pour les communautés locales, mais permet également un partage de connaissances entre les populations locales et autochtones et la communauté scientifique. 

Une forêt de mangrove à Berahan Kulon, en Indonésie.
© CIFOR-ICRAF/Aulia Erlangga
Une forêt de mangrove à Berahan Kulon, en Indonésie.

Une exposition sur les mystères des mangroves

Au-delà de la protection et de la restauration, l’UNESCO appelle aussi à une prise de conscience massive. 

L’Organisation compte éduquer et sensibiliser au-delà des écoles, partout où cela est possible, à l’instar de l’exposition qu’elle a conçue avec le Mangrove Action Project et le Musée national des sciences de Thaïlande.

L’exposition sera présentée au siège de l’UNESCO à Paris en septembre prochain avant d’entamer une tournée mondiale.

Car c’est en faisant  connaître les mystères des mangroves, leur valeur, leur beauté et leur vulnérabilité, que l’UNESCO espère voir nos sociétés s’engager pour les protéger, a conclu Audrey Azoulay.