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Vers une hausse significative des besoins de réinstallation des réfugiés en 2024

Wafaa, une réfugiée syrienne de 32 ans, épingle les cheveux de sa fille Yasmine, âgée de trois ans, chez eux à Barja, au Liban. Ils attendent d'être réinstallés en Norvège.
© UNHCR/Diego Ibarra Sánchez
Wafaa, une réfugiée syrienne de 32 ans, épingle les cheveux de sa fille Yasmine, âgée de trois ans, chez eux à Barja, au Liban. Ils attendent d'être réinstallés en Norvège.

Vers une hausse significative des besoins de réinstallation des réfugiés en 2024

Migrants et réfugiés

Il faut s’attendre à une hausse significative des besoins de réinstallation des réfugiés dans le monde pour l’année prochaine, a indiqué lundi l’agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)

Selon l’évaluation des besoins mondiaux de réinstallation pour 2024 publiée aujourd’hui, plus de 2,4 millions de réfugiés auront besoin d’être réinstallés. Selon le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), cela représente une augmentation de 20 % par rapport à 2023. 

« Nous assistons à une augmentation préoccupante du nombre de réfugiés ayant besoin d’être réinstallés en 2024. La réinstallation reste une bouée de sauvetage essentielle pour les personnes les plus menacées et ayant des besoins spécifiques », a déclaré dans un communiqué, Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.

La région Asie est en tête de liste des besoins estimés en 2024, avec près de 730.000 réfugiés nécessitant une aide à la réinstallation, soit 30 % des besoins mondiaux. 

Alors que la crise syrienne en est à sa treizième année et qu’elle reste la plus importante situation de réfugiés, les réfugiés syriens continuent de faire face aux besoins les plus importants en matière de réinstallation pour la huitième année consécutive, avec environ 754.000 personnes à travers le monde qui ont besoin d’une aide urgente par le biais de la réinstallation.

Une bouée d’espoir et de protection pour les personnes confrontées à des risques extrêmes

Les réfugiés d’Afghanistan sont estimés avoir les deuxièmes besoins les plus importants en matière de réinstallation, suivis par les réfugiés du Soudan du Sud, du Myanmar et de la République démocratique du Congo. 

La réinstallation reste une bouée de sauvetage essentielle pour les personnes les plus menacées et ayant des besoins spécifiques

Face à l’aggravation de la crise des réfugiés et à l’émergence de nouvelles situations de déplacement, une action urgente est nécessaire pour relever les défis croissants auxquels sont confrontés des millions de réfugiés et de personnes déplacées dans le monde entier, a plaidé le HCR.

« Je demande à tous les États qui en ont les moyens de prendre des engagements durables et pluriannuels en matière de réinstallation afin d’offrir sécurité et protection à ceux qui en ont besoin et de partager la responsabilité de la communauté internationale à l’égard des réfugiés », a ajouté M. Grandi.

A noter qu’en 2022, sur environ 116.000 demandes, seuls 58.457 réfugiés ont pu partir pour la réinstallation. Le HCR continue d’insister sur l’importance d’allouer davantage de places pour les cas d’urgence et les cas médicaux et d’assurer un traitement et un départ rapides. 

L’agence onusienne basée à Genève rappelle que la réinstallation est « une bouée d’espoir et de protection » pour les personnes confrontées à des risques extrêmes, car elle offre une solution durable tout en jouant un rôle essentiel dans l’allègement de la pression sur les pays d’accueil et dans le renforcement du cadre de protection au sens large.