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Un immeuble d'habitation à Borodianka, en Ukraine, est en ruine suite à une attaque de missiles.

Guerre en Ukraine : l’ONU est venue en aide à 5,4 millions de personnes en 4 mois

© UNICEF/Aleksey Filippov
Un immeuble d'habitation à Borodianka, en Ukraine, est en ruine suite à une attaque de missiles.

Guerre en Ukraine : l’ONU est venue en aide à 5,4 millions de personnes en 4 mois

Aide humanitaire

Alors que la guerre fait rage en Ukraine et a un impact dévastateur sur les communautés, en particulier dans l’est et le sud du pays, les agences humanitaires onusiennes et leurs partenaires continuent à venir en aide à un plus grand nombre de personnes, atteignant plus de cinq millions de personnes en quatre mois.

Au moins 5,4 millions de personnes ont pu recevoir l’aide de l’ONU, selon un décompte effectué à la fin du mois d’avril. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), il s’agit d’environ 800.000 personnes de plus que le nombre total de personnes aidées à la fin du mois de mars.

« Plus de 60% des personnes aidées sont des femmes et des jeunes filles », a précisé lors d’un point de presse régulier de l’ONU à Genève, Jens Laerke, porte-parole d’OCHA, relevant que « des centaines d’organisations humanitaires participent à cet effort en travaillant avec des groupes locaux et des volontaires communautaires qui jouent un rôle essentiel dans l’acheminement de l’aide sur le dernier kilomètre ».

L’assistance a consisté à distribuer de l’argent à plus de 2,1 millions de personnes et des vivres à 3,5 millions de personnes. Dans le même temps, près de 3 millions de personnes ont eu accès à des services de santé et à des médicaments.

Un bâtiment endommagé dans le centre de Kharkiv, en Ukraine.
© UNOCHA/Matteo Minasi
Un bâtiment endommagé dans le centre de Kharkiv, en Ukraine.

Aide limitée dans les zones sous contrôle militaire russe

D’autres types d’aide comprennent l’accès à l’eau potable et aux produits d’hygiène, des abris d’urgence, des services d’éducation pour les enfants et des services de protection, y compris la prévention de la violence sexiste et l’aide aux survivants.

Toutefois, l’assistance aux zones sous contrôle militaire russe reste « extrêmement limitée ». « Cette année, en raison de l’aggravation de la situation sécuritaire et du déplacement des lignes de front, les partenaires humanitaires ont perdu l’accès à près de 60.000 personnes dans une quarantaine de villes et villages proches des lignes de front dans les régions de Donetsk, Kharkiv et Louhansk », a ajouté M. Laerke.

Plus largement, l’escalade de la guerre fait payer un lourd tribut aux civils qui vivent près des lignes de front, à ceux qui ne peuvent pas rentrer chez eux et à ceux qui, dans tout le pays, vivent sous la menace quasi quotidienne d’attaques.

La contamination par les mines constitue également une menace pour les agriculteurs qui tentent de retourner dans leurs exploitations et pour les humanitaires qui leur viennent en aide. Cette situation est particulièrement préoccupante dans les régions agricoles de Kharkiv, Mykolaev et Kherson, où des dizaines d’accidents liés aux mines sont signalés chaque mois.

En 2023, le nombre de victimes de mines et de restes explosifs de guerre (REG) en Ukraine s’élève à 263 morts ou blessés. Cela représente plus de 50 personnes par mois en moyenne. Le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH) estime que les chiffres réels sont considérablement plus élevés.

Selon un décompte effectué le 21 mai dernier par le Bureau des droits de l’homme de l’ONU, plus de 260 civils ont été tués ou blessés par des mines.