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Guterres à Doha pour une réunion sur l’Afghanistan

Une jeune fille, âgée de 13 ans, étudie à la maison à Kaboul après l'interdiction de l'enseignement secondaire pour les filles par les Talibans.
© UNICEF/Mohammad Haya Burhan
Une jeune fille, âgée de 13 ans, étudie à la maison à Kaboul après l'interdiction de l'enseignement secondaire pour les filles par les Talibans.

Guterres à Doha pour une réunion sur l’Afghanistan

Droits de l'homme

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, est arrivé lundi à Doha, au Qatar, pour une réunion de deux jours sur l'Afghanistan, réunissant des envoyés spéciaux de divers pays.

L'objectif est de redynamiser l'engagement international autour de questions clés, telles que les droits humains, en particulier les droits des femmes et des filles, la gouvernance inclusive, la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogue. 

Lundi soir, le chef de la l’ONU a participé à la première session, un dîner de travail. 

« La réunion, qui se terminera mardi, vise à parvenir à une compréhension commune au sein de la communauté internationale sur la manière de dialoguer avec les Talibans sur ces questions », a indiqué le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York. 

Les pays qui ont envoyé des émissaires à cette réunion sont les suivants : la Chine, la France, l'Allemagne, l'Inde, l'Indonésie, l'Iran, le Japon, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Norvège, le Pakistan, le Qatar, la Fédération de Russie, l'Arabie saoudite, le Tadjikistan, la Turquie, le Turkménistan, les Émirats arabes unis, le Royaume-Uni, les États-Unis, et l'Ouzbékistan. L'Union européenne et l'Organisation de la coopération islamique ont également envoyé des représentants. 

Résolution du Conseil de sécurité 

Les Talibans sont revenus au pouvoir en août 2021 et ont empêché les femmes et les filles afghanes de participer à la plupart des domaines de la vie publique et quotidienne. 

Les femmes afghanes se sont également vu interdire de travailler pour l'ONU dans un pays où près de 29 millions de personnes dépendent de l'aide humanitaire. 

La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté à l'unanimité une résolution condamnant la décision, affirmant qu'elle porte atteinte aux droits humains et aux principes humanitaires. 

L'organe de 15 membres a appelé à la « participation pleine, égale, significative et sûre des femmes et des filles en Afghanistan ». 

Le chef de l’ONU au Kenya puis au Burundi 

Le Secrétaire général doit s'adresser à la presse mardi à Doha avant de se rendre à Nairobi, au Kenya, où, les 4 et 5 mai, il présidera la première session de cette année du Conseil des chefs de secrétariat du système des Nations Unies pour la coordination. 

Le Conseil se réunit deux fois par an et rassemble les dirigeants des agences, fonds et programmes des Nations Unies et est le forum de coordination au plus haut niveau du système des Nations Unies. 

Vendredi 5 mai, le Secrétaire général se rendra à Bujumbura, au Burundi, pour participer à la 11e réunion de haut niveau du Mécanisme régional de suivi de l'Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération en République démocratique du Congo et dans la région, a précisé son porte-parole. 

Lors de la réunion, qui aura lieu le 6 mai, les dirigeants de la région des Grands Lacs feront le point sur les progrès et les défis dans la mise en œuvre de l'accord signé à Addis-Abeba il y a dix ans. Ils discuteront également de la mise en œuvre des accords de Luanda et de Nairobi qui sont plus récents. 

Pendant son séjour à Bujumbura, le Secrétaire général doit rencontrer le Président du Burundi, ainsi que les dirigeants de la région participant à la réunion.