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Deux ans après le coup d’Etat au Myanmar, Guterres soutient les aspirations démocratiques de la population

Des jeunes gens participent à une manifestation en faveur de la démocratie au Myanmar (photo d'archives)..
Unsplash/Pyae Sone Htun
Des jeunes gens participent à une manifestation en faveur de la démocratie au Myanmar (photo d'archives)..

Deux ans après le coup d’Etat au Myanmar, Guterres soutient les aspirations démocratiques de la population

Paix et sécurité

Alors que le 1er février marque le deuxième anniversaire du coup d’Etat par l’armée au Myanmar, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déclaré lundi qu’il continuait de soutenir les aspirations démocratiques de la population.

Le 1er février 2021, l'armée du Myanmar a renversé et détenu arbitrairement des membres du gouvernement civil démocratiquement élu, dont le Président U Win Myint et la Conseillère d'État Daw Aung San Suu Kyi.

« Le Secrétaire général continue d'être solidaire de la population du Myanmar et de soutenir ses aspirations démocratiques à une société inclusive, pacifique et juste et à la protection de toutes les communautés, y compris les Rohingyas. Il condamne fermement toutes les formes de violence alors que la crise multidimensionnelle continue de se détériorer et d'alimenter de graves implications régionales », a dit son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse.

Soutenir un retour à la démocratie

Le chef de l’ONU salue l'adoption le 21 décembre 2022 de la résolution 2669 du Conseil de sécurité de l’ONU « comme une étape importante et souligne l'urgence d'un renforcement de l'unité internationale ».

Comme l'a demandé le Conseil de sécurité, l'Envoyé spécial du Secrétaire général travaillera en étroite coordination avec le nouvel Envoyé spécial du Président de l’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN) pour des échanges étroits avec toutes les parties concernées au Myanmar « afin de mettre fin à la violence et de soutenir un retour à la démocratie », a précisé le porte-parole. 

Il a ajouté que le Secrétaire général était « préoccupé par l'intention déclarée de l'armée d'organiser des élections dans un contexte d'intensification des bombardements aériens et d'incendies de maisons civiles, ainsi que d'arrestations, d'intimidations et de harcèlement continus de dirigeants politiques, d'acteurs de la société civile et de journalistes ». « Sans conditions permettant à la population du Myanmar d'exercer librement ses droits politiques, les élections proposées risquent d'exacerber l'instabilité », a-t-il insisté.

« Les Nations Unies se sont engagées à rester au Myanmar et à remédier aux multiples vulnérabilités résultant des actions de l'armée depuis février 2021. Cela nécessite un accès complet et sans entrave à toutes les communautés touchées ainsi que la priorité à la sûreté et à la sécurité des agences des Nations Unies et de ses partenaires. Le Secrétaire général renouvelle son appel aux pays voisins et aux autres États Membres pour qu'ils exhortent les dirigeants militaires à respecter la volonté et les besoins du peuple du Myanmar et à adhérer aux normes démocratiques », a encore dit le porte-parole de M. Guterres.

Régression totale des droits de l'homme

Vendredi, le chef des droits de l’homme de l’ONU, Volker Türk, avait dénoncé une régression totale des droits de l’homme au Myanmar depuis le coup d’Etat par les militaires.

« Selon presque toutes les mesures possibles, et dans tous les domaines des droits de l’homme - économiques, sociaux et culturels, mais aussi civils et politiques - le Myanmar a profondément régressé », a déclaré M. Türk dans un communiqué de presse.