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La campagne « Pause » de l'ONU aide à ralentir la diffusion d'informations erronées mettant la vie en danger

Les choses que nous partageons en ligne peuvent se propager comme une traînée de poudre et même un petit partage peut avoir de grandes conséquences.
© UNICEF/UN051302/Herwig
Les choses que nous partageons en ligne peuvent se propager comme une traînée de poudre et même un petit partage peut avoir de grandes conséquences.

La campagne « Pause » de l'ONU aide à ralentir la diffusion d'informations erronées mettant la vie en danger

Santé

La campagne « Pause » de l'ONU, qui encourage les utilisateurs de médias sociaux et consommateurs d'informations à s'arrêter et à vérifier la validité des informations qu'ils partagent, a reçu un soutien majeur jeudi après qu'une étude d'un institut de recherche de premier plan aux États-Unis a conclu qu'elle avait contribué à encourager le changement de comportement nécessaire pour arrêter la propagation de la désinformation en ligne.

L’étude du Massachusetts Institute of Technology (MIT), menée au Royaume-Uni et aux États-Unis, révèle que le simple fait de s'arrêter pour remettre en question l'origine, la crédibilité, la pertinence et l'exactitude de toute information avant de la partager sur des téléphones, des ordinateurs et des plateformes de réseaux sociaux, a considérablement réduit la propension des gens à partager des informations erronées.

La campagne a été lancée dans le cadre de l'initiative Vérifié (Verified) de l'ONU, en collaboration avec l'agence d'impact social Purpose, qui vise à donner aux gens du monde entier des informations fondées sur la science pendant la réponse à la pandémie de Covid-19.

En collaboration avec des agences des Nations Unies, des influenceurs, des membres de la société civile, des entreprises et des plateformes de médias sociaux, Vérifié crée et distribue des informations fiables et précises et encourage les consommateurs à modifier leurs pratiques de consommation des médias pour réduire et arrêter la propagation de la désinformation en ligne.

Dans l'étude, les participants qui ont vu le contenu de la campagne « Pause »  étaient nettement moins susceptibles de partager de fausses informations.

Protégez-vous les uns les autres

« La tâche monumentale de lutter contre la désinformation nous appartient à tous. Il s'agit de savoir comment nous pouvons nous unir pour favoriser le changement social, modifier les normes de comportement et exploiter le sens de la solidarité des gens pour assurer leur sécurité mutuelle », a déclaré Melissa Fleming, Secrétaire générale adjointe à la communication globale.

« L'étude du MIT montre que faire une pause avant de partager est non seulement possible mais aussi la chose responsable à faire, surtout à une époque où il est devenu difficile de séparer la vérité des mensonges », a-t-elle ajouté.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), rien qu’au cours des trois premiers mois de 2020, près de 6.000 personnes ont été hospitalisées en raison de la désinformation sur la Covid-19. La campagne « Pause », qui a touché près d'un milliard de personnes en 2020, redouble d'efforts pour permettre à davantage de personnes de partager des informations de manière responsable.

La nouvelle phase de la campagne demande au monde de prendre le #PledgetoPause, et « d'inonder Internet avec le symbole pause ».

Guidée par la recherche, la campagne part du principe qu'en interrompant, même pour quelques secondes, l'impulsion de partager quelque chose que nous voyons - une envie souvent alimentée par des émotions telles que l'excitation, la colère, voire l'altruisme - nous nous accordons le temps de réfléchir de manière plus critique.

« Pendant la pandémie de Covid-19, la mauvaise information peut être mortelle. Prenez l'engagement de faire une pause et aidez à arrêter la propagation de la désinformation », a déclaré Mme Fleming.