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A Genève, les Fidji élues à la présidence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Nazhat Shameem Khan, Ambassadrice des Fidji auprès de l’Office des Nations Unies à Genève dans la salle des pas perdus du Palais des Nations. Mme Khan a été élue Présidente du Conseil des droits de l’homme pour 2021.
Photo : ONU/Violaine Martin
Nazhat Shameem Khan, Ambassadrice des Fidji auprès de l’Office des Nations Unies à Genève dans la salle des pas perdus du Palais des Nations. Mme Khan a été élue Présidente du Conseil des droits de l’homme pour 2021.

A Genève, les Fidji élues à la présidence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU

Droits de l'homme

Les îles Fidji ont été élues, vendredi, à la tête du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies (CDH). Pour la première fois de son histoire, cette institution onusienne, siégeant à Genève, s’est résolue à permettre à ses 47 Etats membres de voter à bulletin secret pour désigner son Président.

« Le Conseil des droits de l’homme a élu aujourd’hui l’Ambassadrice Nazhat Shameem Khan, Représentante permanente des Fidji auprès de l’Office des Nations Unies à Genève, à sa présidence pour 2021 », a confirmé le Secrétariat de l’organe onusien dans un communiqué publié le 15 janvier.

Mme Khan a été élue à l’issue d’un vote à bulletin secret des 47 membres du CDH vendredi matin dans la Salle des Assemblées du Palais des Nations de Genève. La représentante des Fidji présidera le 15e cycle annuel du Conseil qui se tiendra jusqu’à la fin de l’année 2021. Elle succède à l’Ambassadrice Elisabeth Tichy-Fisslberger, Représentante permanente de l’Autriche, qui a présidé le CDH en 2020.

L’élection à la présidence du CDH est généralement déterminée par un consensus entre Etats membres avant le début d’un cycle annuel. Chaque année, le candidat sélectionné est issu d’une différente région du monde pour assurer une rotation géographique de la présidence. Mais pour 2021, les membres de la région Asie-Pacifique, dont le tour était venu pour assurer la présidence du Conseil, n’ont pas réussi à s’entendre sur un candidat commun.

En plus des Fidji, deux autres pays de la région Asie-Pacifique briguaient la présidence du CDH : Bahreïn et son Représentant permanent, Yusuf Abdulkarim Bucheeri, et l’Ouzbékistan et son Ambassadeur Ulugbek Lapasov.

L’Ambassadrice Khan a obtenu 29 voix sur 47

A l’issue du vote à bulletin secret, les Fidji ont obtenu 29 voix, devant Bahreïn (14 voix) et l’Ouzbékistan (quatre voix). Selon le règlement intérieur, le candidat ayant reçu le plus grand nombre de voix est déclaré élu Président du Conseil des droits de l’homme.

Mme Khan représente les Fidji auprès de l'Office des Nations Unies à Genève depuis 2014. Avant sa nomination à Genève, cette juriste de 60 ans a formé des juges de son pays aux droits de l'homme, à la détermination de la peine, et à la justice pénale. Ayant travaillé pendant 16 ans en tant que procureur aux Fidji, elle a été en 1999 la première femme juge à avoir été nommée à la Haute Cour des Fidji.

L’Ambassadrice Khan, dont la présidence du CDH prend effet immédiatement, rejoint les Ambassadeurs Keva Lorraine Bain des Bahamas et Ali Ibn Abi Talib Abdelrahman Mahmoud du Soudan et l’Ambassadrice Monique T.G. van Daalen des Pays-Bas, qui avaient déjà été élus, le 16 décembre dernier, Vice-présidents du Conseil.

Un quatrième poste de Vice-président reste à pourvoir par, un candidat issu du groupe des pays d’Europe de l’Est, pour compléter le Bureau du CDH. Ce scrutin aura lieu à l’issue de négociations qui se tiennent au sein de ce groupe régional.