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Conseil des droits de l’homme : la nouvelle Présidente appelle à combattre les inégalités exacerbées par la Covid-19

Nazhat Shameem Khan, Représentante permanente de la République des Fidji auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a été élue présidente du Conseil des droits de l'homme pour 2021.
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Nazhat Shameem Khan, Représentante permanente de la République des Fidji auprès de l'Office des Nations Unies à Genève, a été élue présidente du Conseil des droits de l'homme pour 2021.

Conseil des droits de l’homme : la nouvelle Présidente appelle à combattre les inégalités exacerbées par la Covid-19

Droits de l'homme

« Il est de la responsabilité collective de la communauté internationale de répondre aux profondes inégalités mises à nu par la pandémie de Covid-19 », a déclaré lundi à Genève, la nouvelle Présidente du Conseil des droits de l’homme (CDH), Nazhat Shameem Khan.

Dans son premier discours devant l’organe onusien, l’Ambassadrice des îles Fidji à Genève, a indiqué que les normes relatives aux droits de l’homme, associées aux objectifs de développement durable, doivent guider ces efforts « pour nous remettre, de ce qui est une crise sanitaire mondiale - et des droits de l’homme ».

En attendant, même si le menu de la 46ème session du CDH sera certainement riche cette année, le nouveau coronavirus continue « de poser d’importants défis organisationnels à cet organisme et à l’ensemble des Nations Unies ».

« Mais plus que cela, il est vrai que si le virus ne fait pas de discrimination, ses impacts en font certainement », a ajouté la Représentante permanente des Fidji auprès de l’ONU à Genève.

D’autant que les urgences et les catastrophes, qu’elles soient causées par une crise climatique ou une urgence sanitaire, ont pour effet « d’exacerber les inégalités existantes et d’aggraver la pauvreté ».

Dans ces conditions, elle estime que le Conseil, et la nature constructive et inclusive du dialogue qu’il est en mesure d’accueillir, est crucial pour « la construction de sociétés plus justes, plus résistantes et fondées sur la dignité humaine et l’égalité ».

« Le multilatéralisme fonctionne pour les petits pays »

Ce faisant, le Conseil des droits de l’homme assume un rôle capable de transformer les relations sociales, nationales et mondiales.

A ce sujet, Suva s’engage à maintenir à la fois l’impartialité et l’inclusivité de l’organe onusien. « Par-dessus tout, j’apporterai au Conseil un engagement à poursuivre et à renforcer les droits de l’homme partout dans le monde », a-t-elle fait valoir.

En ce moment de l’histoire, renforcer la jouissance des droits de l’homme, promouvoir et protéger la dignité inhérente à tous les peuples et placer l’égalité et la non-discrimination au centre du développement durable, sont autant d’éléments d’une importance capitale pour les Fidji.

Vue générale de la salle de l'Alliance des Civilisations qui abrite le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève (archive).
Photo : ONU/Jean-Marc Ferré
Vue générale de la salle de l'Alliance des Civilisations qui abrite le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève (archive).

Lors de cette première allocution devant le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, l’Ambassadrice Nazhat Shameem Khan, a indiqué aussi que son élection est un signe de confiance « au multilatéralisme ».

« Le multilatéralisme fonctionne pour les petits pays qui, individuellement, n’auraient peut-être pas une voix efficace, mais qui, ensemble et en partenariat, ont la capacité de parler d’une voix plus forte », a-t-elle dit, relevant que cette nouvelle présidence est la première d’une représentante des petits États insulaires du Pacifique et des petits États insulaires en développement.

Les États-Unis annoncent leur retour au Conseil

Par un communiqué de leur Secrétaire d’État, Antony Blinken, les États-Unis, ont annoncé lundi leur retour au sein du Conseil des droits de l’homme.

Dans un premier temps, cette participation se fera sous le statut d’observateur. A ce titre, le gouvernement américain aura l’occasion de prendre la parole au Conseil des droits de l'homme, de participer aux négociations et de s’associer avec d’autres pour présenter des résolutions.

À Genève, le chargé d’affaires américain auprès des Nations Unies, Mark Cassayre, a informé directement les membres du Conseil du retour de son pays, en réaffirmant les priorités de la nouvelle Administration américaine.

« Le gouvernement Biden croit en une politique étrangère centrée sur la démocratie, les droits de l'homme et l'égalité. L'utilisation efficace des outils multilatéraux est un élément important de cette vision », a-t-il déclaré.

« Tout en reconnaissant les défauts du Conseil, nous savons que cet organe a le potentiel d'être un forum important pour ceux qui luttent contre la tyrannie et l'injustice dans le monde. En étant présents à la table des négociations, nous cherchons à nous assurer qu'il peut être à la hauteur de ce potentiel », a fait valoir le chargé d’affaires.

Il a souligné que les premières annonces, les ordres et les actions du Président Biden témoignent d'un engagement fort en faveur de la diversité, de l'égalité et du respect, tant au niveau national qu'international.

Le diplomate a réaffirmé l’engagement de son pays à agir dans les domaines du racisme systémique, de l'immigration, du changement climatique, de l'égalité des sexes et des droits LGBTQI.

« Nous apporterons ce même esprit d'introspection, de collaboration et de renouvellement à notre engagement ici à Genève avec le Conseil des droits de l'homme », a-t-il déclaré.

« Nous nous engageons à travailler avec vous tous pour renforcer cette institution et défendre les droits de l'homme dans le monde entier », a conclu Mark Cassayre.