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Attentat à Nice, en France : l’ONU condamne une attaque odieuse

Trois personnes ont été tuées dans une attaque terroriste le 29 octobre à Nice, en France
Unsplash/Roxana Crusemire
Trois personnes ont été tuées dans une attaque terroriste le 29 octobre à Nice, en France

Attentat à Nice, en France : l’ONU condamne une attaque odieuse

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné fermement l'attaque « odieuse » perpétrée jeudi 29 octobre contre la basilique Notre-Dame de Nice, en France, au cours de laquelle trois personnes ont été tuées. 

« Il présente ses condoléances aux familles des victimes et réaffirme la solidarité des Nations Unies avec le peuple et le gouvernement français », a dit son porte-parole, Stéphane Dujarric, dans une déclaration à la presse.

Selon la presse, l’attaque au couteau a eu lieu à l’intérieur et aux alentours de la basilique Notre-Dame de l’Assomption, à Nice, vers 9 heures, jeudi 29 octobre. Trois personnes sont mortes, deux femmes et un homme. L’auteur des faits, qui a crié à de nombreuses reprises « Allahou akbar » à la sortie de l’édifice, a été blessé par balles.

Plan d'action des Nations Unies pour la protection des sites religieux

Le Haut-Représentant pour l’Alliance de civilisations des Nations Unies (UNAOC), Miguel Ángel Moratinos, a également condamné fermement cette attaque « barbare » et présenté ses plus sincères condoléances aux familles des victimes et exprimé sa sympathie et sa solidarité au peuple et au gouvernement français.

« Le Haut-Représentant souligne que ces attaques odieuses contre des civils, notamment des fidèles, sont intolérables et totalement injustifiables à tout moment, en tout lieu et par qui que ce soit », a dit sa porte-parole, Nihal Saad, dans une déclaration à la presse.

M. Moratinos réaffirme que ces crimes « ne doivent pas nous dissuader de travailler ensemble pour promouvoir le respect mutuel et la paix dans le monde », a-t-elle ajouté. « Il insiste sur le fait que nous devons rejeter et nous opposer à ceux qui invoquent faussement et malicieusement la religion pour alimenter les divisions et répandre la peur et la haine. Il appelle au respect mutuel de toutes les religions et confessions et à la promotion d'une culture de fraternité et de paix ».

Le Haut-Représentant rappelle le Plan d'action des Nations Unies pour la protection des sites religieux, élaboré par l'UNAOC, et appelle tous les gouvernements et les parties prenantes concernées à soutenir sa mise en œuvre. Il invite également les gens à se joindre à l'appel mondial à l'action de l'UNAOC #forSafeWorship pour aider à garantir le caractère sacré des sites religieux et la sécurité des fidèles du monde entier.

Appel au respect mutuel de toutes les religions et croyances

M. Moratinos a aussi publié jeudi un appel au respect mutuel de toutes les religions et croyances et à la promotion d'une culture de fraternité et de paix.

Le Haut-Représentant se dit en effet profondément inquiet « des tensions croissantes et des cas d'intolérance déclenchés par la publication de caricatures satiriques dépeignant le prophète Mohammed, que les musulmans considèrent comme insultantes et profondément offensantes”, a dit sa porte-parole dans un communiqué de presse séparé.

M. Moratinos souligne que « la liberté de religion ou de conviction et la liberté d'expression sont des droits interdépendants, liés et qui se renforcent mutuellement, inscrits dans les articles 18 et 19 de la Déclaration universelle des droits de l'homme ».

« Le respect et la protection de ces droits fondamentaux sont la responsabilité première des États membres. Dans le même temps, la liberté d'expression doit être exercée d'une manière qui respecte pleinement les croyances et principes religieux de toutes les religions », ajoute-t-il. 

Il souligne que « lutter contre le discours de haine ne signifie pas limiter ou interdire la liberté d'expression ». Cela signifie, selon lui, empêcher que le discours de haine ne dégénère en quelque chose de plus dangereux, en particulier l'incitation à la discrimination, à l'hostilité et à la violence, ce qui est interdit par le droit international.

L'Alliance des civilisations des Nations Unies a été créée il y a quinze ans pour servir d'outil pour la prévention des conflits par la promotion du dialogue interculturel et interreligieux et la construction de ponts de compréhension entre les différentes cultures et religions.