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Héloïse, la journaliste en herbe belge qui a interviewé le chef de l’ONU sur les enfants soldats

A l’extérieur de la salle du Conseil de sécurité, la jeune reporter de la RTBF, Héloïse Lejeune, pose une question au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sur les enfants piégés dans les conflits armés.
Ministère des affaires étrangères de la Belgique
A l’extérieur de la salle du Conseil de sécurité, la jeune reporter de la RTBF, Héloïse Lejeune, pose une question au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, sur les enfants piégés dans les conflits armés.

Héloïse, la journaliste en herbe belge qui a interviewé le chef de l’ONU sur les enfants soldats

Paix et sécurité

Une jeune écolière belge est venue en reportage à New York, au siège de l’ONU où le Conseil de sécurité a organisé mercredi une réunion sur la protection des enfants dans les conflits armés. Elle a raconté son expérience à ONU Info.

A l’extérieur de la salle du Conseil de sécurité, les journalistes sont d’habitude agglutinés au point de presse pour poser leurs questions au Secrétaire général de l’ONU. Cette fois ci, ils ont fait place à une très jeune reporter. Une petite fille de huit ans s’approche d’António Guterres suivi d’un cameraman. « Bonjour Monsieur le Secrétaire général ! », a lancé Héloïse Lejeune au chef de l’ONU en lui tendant son micro.

Envoyée spéciale de l’émission Les Niouzz – un programme d’informations pour la jeunesse de la Radio Télévision belge francophone (RTBF) - Héloïse a demandé au chef de l’ONU pourquoi le monde compte encore un nombre trop important d’enfants soldats alors que tous les chefs d’Etats sont d’accord pour éradiquer ce fléau.

« Malheureusement, il y a des groupes terroristes et des mouvements armés qui utilisent les enfants dans la guerre », a répondu António Guterres à la journaliste en herbe. « C’est une chose horrible. On fait de notre mieux pour que cela cesse », a assuré le Secrétaire général à la jeune fille.

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A huit ans, Héloïse est sans doute la plus jeune journaliste à avoir posé une question à un Secrétaire général des Nations Unies. ONU Info s’est entretenue avec elle au lendemain de son entretien avec António Guterres qui a été diffusé à la télévision. « J’ai trouvé ça bien », a déclaré l’écolière belge, à propos de son échange avec le chef de l’ONU sur la question des enfants soldats.

« Au début je ne savais pas qu’il y avait des enfants soldats. Quand on m’a dit qu’il y avait des enfants soldats, j’étais un peu choquée », a-t-elle expliqué. « Quand on m’a parlé du sujet, j’étais un peu émue parce que ce n’est pas très chouette ».

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Un enfant sur cinq dans le monde subit les conséquences d’un conflit armé

Héloïse s’est rendue à New York pour couvrir, avec la RTBF, le déplacement du Roi et de la Reine des Belges au siège de l’ONU. La Belgique préside en février le Conseil de sécurité des Nations Unies, dont elle est membre non-permanent (2019-2020). Sa Majesté, le Roi Philippe est intervenu mercredi au Conseil lors d’une réunion consacrée à la protection des enfants dans les conflits armés. Un thème cher à la Belgique qui en a fait une des priorités de sa politique étrangère.

En 30 ans, « les Nations Unies ont accompli un travail impressionnant pour défendre la cause des enfants touchés par les conflits armés », a déclaré le Roi Philippe devant les membres du Conseil, soulignant que son épouse, « la Reine Mathilde s’y investit depuis de nombreuses années ».

Trois anciens enfants soldats à Bambari, en République centrafricaine (photo d'archives).
UNICEF/Ashley Gilbertson

« Le sujet reste d’une actualité brûlante alors que les tensions géopolitiques sont à leur comble depuis le début du siècle », a toutefois souligné le souverain belge, rappelant qu’un enfant sur cinq dans le monde subit les conséquences d’un conflit armé. « Ce chiffre ne peut nous laisser indifférent », a dit le Roi Philippe. « Il représente des cas concrets de filles et de garçons fuyant les combats, mutilés, exploités, tués, victimes de violences sexuelles ou recrutés par des groupes armés. Des millions de jeunes vies blessées dans leur corps et dans leur esprit ».

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Héloïse a profité de son premier séjour à New York pour visiter le siège des Nations Unies. « C’est joli, c’est grand », a-t-elle dit. Son impression du bâtiment de l’ONU ? « Quand on va dans le bureau du Secrétaire général, on a une superbe grande vue, et une belle vue parce que l’on voit tous les buildings ! ».

A l’ONU, la jeune fille a également visité avec le Roi et la Reine des Belges une exposition sur les enfants soldats recrutés de force par l’Armée de résistance du seigneur (LRA), un groupe armé qui sévit dans plusieurs pays d’Afrique centrale (République démocratique du Congo, Ouganda, République centrafricaine et Soudan du Sud).

« Je n’avais jamais vu de buildings aussi grands ! »

De manière générale, Héloïse garde de bons souvenirs de sa visite à l’ONU et à New York. « C’était bien ! », a-t-elle dit. « J’ai de bons souvenirs, je le sais parce que je les ai racontés à papa et à maman. J’étais impressionnée par les grands, grands buildings ! Je n’avais jamais vu de buildings aussi grands ! », a-t-elle expliqué, particulièrement marquée par sa visite à Time Square et les lumières de publicités géantes de ce lieu emblématique de la métropole américaine.

Voir l’ONU et New York fut une expérience intéressante mais aussi éprouvante pour Héloïse qui a repris l’avion mercredi soir pour rentrer en Belgique. « A la fin j’étais un peu fatiguée », a-t-elle reconnu.

Ce vendredi matin, la jeune écolière belge – journaliste star aux Nations Unies le temps de la Journée contre l’utilisation des enfants soldats (12 février) - est retournée à sa vie normale et a repris le chemin de l’école. Un chemin qui devrait être le quotidien de toutes les filles et de tous les garçons, quel que soit le pays, partout dans le monde.

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