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Le HCR se félicite du débarquement à Malte de 49 réfugiés et migrants secourus en mer

Des demandeurs d'asile et des migrants à bord d'un canot dans les eaux internationales au large des côtes libyennes en novembre 2016 (archive)
HCR/Giuseppe Carotenuto
Des demandeurs d'asile et des migrants à bord d'un canot dans les eaux internationales au large des côtes libyennes en novembre 2016 (archive)

Le HCR se félicite du débarquement à Malte de 49 réfugiés et migrants secourus en mer

Migrants et réfugiés

Le HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, s’est réjoui mercredi d’apprendre que 49 réfugiés et migrants, secourus en mer et se trouvant à bord des navires ONG Sea Watch 3 et Albrecht Penck, ont été débarqués en sécurité à Malte.

« Nous félicitons les autorités maltaises d’avoir fourni un port sûr ainsi que les huit États européens pour leur décision de les recevoir. Nous remercions également la Commission européenne pour son rôle de coordination de la réponse des Etats membres », a dit l’agence onusienne dans un communiqué de presse.

Le HCR s’est toutefois dit très préoccupé par la longue période de recherche d’une solution concernant le sort des personnes secourues en mer et manifestement en détresse – qui a duré plus de 18 jours dans le cas du Sea Watch 3, avec des femmes et des enfants à bord. Selon l’agence, c’est inacceptable.

« Le sauvetage en mer ne s’arrête pas après avoir sorti de l’eau quelqu’un qui doit ensuite être transporté au plus vite vers la terre ferme et dans un lieu sûr », a déclaré Filippo Grandi, Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés. « L’impératif de sauver des vies doit rester prioritaire par rapport à la politique et ne peut être une responsabilité négociée au cas par cas ».

Les tentatives sont lentes pour mettre en place un mécanisme collectif et prévisible pour le débarquement de personnes secourues en mer Méditerranée, et ce malgré les propositions conjointes du HCR et de l’Organisation internationale des migrations (OIM). Par conséquent, une approche ad hoc du sauvetage en mer continue de prévaloir, et les personnes secourues en mer Méditerranée risquent encore d’attendre plusieurs jours, voire des semaines, avant d’être autorisées à débarquer.

116 674 personnes sont arrivées en Europe via la Méditerranée en 2018 – soit une baisse significative par rapport aux années précédentes et un retour aux chiffres d’avant 2014. Cependant, la traversée est devenue plus meurtrière. Une vie humaine a été perdue pour 50 personnes qui ont tenté la traversée.