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Malte : le HCR se félicite de l'autorisation de débarquer accordée à 141 demandeurs d’asile et migrants de l'Aquarius

Le navire Aquarius qui a pour mission de secourir les éfugiés et migrants en Méditerranée, dans le porte de Valence, en Espagne (Archives)
Crédit photo : HCR/Markel Redondo
Le navire Aquarius qui a pour mission de secourir les éfugiés et migrants en Méditerranée, dans le porte de Valence, en Espagne (Archives)

Malte : le HCR se félicite de l'autorisation de débarquer accordée à 141 demandeurs d’asile et migrants de l'Aquarius

Migrants et réfugiés

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) s'est félicité de la décision prise mardi par le gouvernement maltais d’autoriser le débarquement des 141 demandeurs d’asile et migrants secourus en Méditerranée centrale par l’Aquarius, un bateau affrété par l'ONG SOS Méditerranée avec le soutien de Médecins sans frontières (MSF).

« Le HCR se félicite de la fin de l’impasse concernant l’Aquarius et du fait que 141 enfants, femmes et hommes ne sont plus bloqués en mer », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Le Haut-Commissariat se félicite aussi les pays européens qui ont offert des lieux de relocalisation après le débarquement de ces passagers secourus, ce qui démontre les avantages d’une approche collaborative.

Néanmoins, l’agence onusienne fait valoir que la situation de l’Aquarius - et en particulier l’impasse de ces derniers jours – a de nouveau mis en évidence la nécessité d’un arrangement au niveau régional pour les pays méditerranéens, qui apporte clarté et prévisibilité sur les ports où les bateaux transportant des passagers secourus peuvent accoster.

« Toutefois cette situation n’aurait jamais dû en arriver à ce point. Il est faux, dangereux et immoral de continuer à faire errer des navires de sauvetage en Méditerranée, alors que les gouvernements se font concurrence pour se décharger de leurs responsabilités, » a ajouté le Haut-Commissaire.

Le HCR a exhorté plusieurs fois les pays à une approche régionale concernant les opérations de sauvetage et de débarquement en Méditerranée, et a formulé des propositions à cet effet conjointement avec l’Agence des Nations Unies pour les migrations (OIM).

Sortir de l’impasse

Pour Filippo Grandi, « il est urgent de sortir de l’impasse actuelle et des approches ‘bateau par bateau’ pour savoir où débarquer les passagers secourus ».

Selon le Haut-Commissaire « ce n’est qu’avec des ports sûrs clairement identifiables que les capitaines se sentiront en confiance lorsqu’ils répondent aux appels de détresse et qu’ils pourront débarquer rapidement les passagers et ne deviendront pas l’objet de longues négociations ».

Parallèlement, le HCR appelle les capitaines à poursuivre leurs efforts en appui des opérations de sauvetage en mer. Sans la mise en œuvre de ce principe vital et fondamental du droit de la mer, des vies humaines seront perdues, met en garde l’agence humanitaire onusienne.

Bien que le nombre de personnes traversant la Méditerranée soit bien plus faible que ces dernières années, plus de 1.500 personnes ont déjà trouvé la mort par noyade ou sont portées disparues.

Sur l’itinéraire de la Méditerranée centrale tout particulièrement, le taux de pertes de vies humaines a triplé et s’élève aujourd’hui à un décès pour 17 personnes qui tentent de traverser, contre un pour 43 durant la même période en 2017.