L'actualité mondiale Un regard humain

Syrie : l’ONU et ses partenaires ont besoin de 5,5 milliards de dollars pour financer l’aide

Une jeune fille de sept ans, en Syrie.
OCHA/Ghalia Seifo
Une jeune fille de sept ans, en Syrie.

Syrie : l’ONU et ses partenaires ont besoin de 5,5 milliards de dollars pour financer l’aide

Migrants et réfugiés

Les agences des Nations Unies et des ONG humanitaires partenaires ont lancé un appel de fonds de 5,5 milliards de dollars aujourd’hui, destiné à fournir un soutien vital au cours de l’année à venir à plus de cinq millions de réfugiés syriens et aux communautés vulnérables qui les accueillent dans les pays voisins. 

« Ce plan régional 2019 d’aide aux réfugiés et pour la résilience (3RP) vise à soutenir les efforts nationaux déployés en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Égypte et en Iraq pour faire face aux conséquences de la crise en Syrie », a déclaré le Directeur du Bureau du HCR pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

Il est essentiel que la communauté internationale continue à répondre à la crise de réfugiés la plus grave au monde. 

À l’occasion du lancement de l’appel de fonds au Palais des Nations à Genève, Amin Awad a précisé qu’il est essentiel que la communauté internationale continue à répondre à la crise de réfugiés la plus grave au monde.

Depuis le début de la crise, ces pays voisins se montrent extrêmement généreux en accueillant d’importantes populations réfugiées malgré les conséquences sur leur propre développement.  

Toutefois, faire face à un nombre aussi élevé de réfugiés demeure un défi.

« Les communautés de la région qui accueillent des réfugiés syriens ont fait preuve d’une grande générosité, tout étant elles-mêmes mises à rude épreuve », a admis aussi le Sous-Secrétaire général et Directeur du Bureau régional du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) pour les États arabes. 

Selon Mourad Wahba, « la réponse collective doit également faire en sorte que les pays d’accueil bénéficient d’un soutien pour poursuivre leur développement – afin de résister à la crise tout en se tournant vers l’avenir. »

Environ 5,6 millions de réfugiés syriens sont actuellement enregistrés à travers toute la région, dont environ un million de nouveau-nés en situation de déplacement.

 « Ces enfants au nombre d’un million sont nés pour la plupart dans un contexte de pauvreté et de chômage, où les mariages précoces et le travail des enfants sont fréquents et où l’éducation n’est pas toujours assurée », a ajouté Amin Awad.

Environ 250.000 réfugiés pourraient rentrer en 2019

Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés, « il est essentiel que la communauté internationale continue de reconnaître le sort des réfugiés syriens et fournisse un soutien vital aux gouvernements hôtes pour les aider à assumer cette charge massive, en attendant un retour librement consenti dans la sécurité et la dignité », a-t-il ajouté.

Selon les données du HCR, ils ne sont que 37.000 à être rentrés cette année en Syrie malgré la fin du conflit dans une grande partie du territoire. 

Jusqu’à 250.000 réfugiés syriens pourraient rentrer dans leur pays en 2019 mais de nombreux autres se heurtent à des problèmes de papiers d’identité et de droits de propriété que Damas doit aider à résoudre, a précisé l’Agence de l’ONU pour les réfugiés (HCR).

« Alors que la situation en Syrie s’améliore, certains de ces réfugiés rentrent chez eux », a dit M. Awad. 

« Nous prévoyons, dans ce que nous appelons la première phase, que 250.000 Syriens rentreront en 2019. Ce chiffre peut monter et descendre en fonction du rythme sur lequel nous travaillons et la levée des obstacles au retour », a conclu le Directeur du Bureau du HCR pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord.

A noter qu’en 2019, l’ONU et ses partenaires entendent venir en aide à plus de neuf millions de personnes en Turquie, au Liban, en Jordanie, en Égypte et en Iraq.

Le plan régional devrait permettre de répondre aux besoins fondamentaux les plus urgents des réfugiés, tels que l’eau et l’assainissement, la sécurité alimentaire, la santé et l’éducation.