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Deux hauts responsables onusiens en visite en RDC pour faire le point sur la réponse à Ebola

En RDC, la MONUSCO appuie la riposte au virus Ebola sur le plan logistique. La Mission de maintien de la paix de l'ONU a par exemple remis à l’OMS 10 véhicules tout-terrain
MONUSCO/Alain Coulibaly
En RDC, la MONUSCO appuie la riposte au virus Ebola sur le plan logistique. La Mission de maintien de la paix de l'ONU a par exemple remis à l’OMS 10 véhicules tout-terrain

Deux hauts responsables onusiens en visite en RDC pour faire le point sur la réponse à Ebola

Santé

Le chef des opérations de maintien de la paix des Nations Unies et le chef de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ont entamé lundi une mission conjointe en République démocratique du Congo (RDC) pour faire le point sur la réponse à l’épidémie d’Ebola.

« C’est une visite conjointe OMS-Maintien de la paix, centrée sur le besoin de répondre le plus rapidement possible à la nouvelle flambée d’Ebola dans l’est du pays et d’endiguer l’épidémie pour que les populations puissent reprendre le plus rapidement possible une vie normale », a expliqué la porte-parole de la Mission des Nations Unies en RDC (MONUSCO), Florence Marchal, à Radio Okapi.

Lors de leur visite, le Secrétaire général adjoint aux opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix, et le Directeur général de l’OMS, Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, doivent rencontrer les autorités congolaises dans la capitale Kinshasa.

Ils doivent ensuite se rendre dans la province du Nord-Kivu, où sévit l’épidémie. Ils y rencontreront les autorités locales et provinciales ainsi que les équipes qui sont chargées de la prise en charge sanitaire des patients atteints d’Ebola.

« Ils vont aussi rencontrer le leadership des Nations Unies en RDC et évidemment la communauté humanitaire qui est mobilisée depuis plusieurs mois maintenant afin d’endiguer cette épidémie »a expliqué Florence Marchal.

La semaine dernière, face à l’épidémie d’Ebola qui affecte l’est de la RDC, le Conseil de sécurité a adopté, à l’unanimité, une résolution dans laquelle il réclame à toutes les parties au conflit armé dans cette région de permettre le libre passage du personnel humanitaire.

Dans cette résolution, les 15 membres du Conseil se disent « profondément préoccupés par l’état global de la sécurité dans les zones touchées par l’épidémie d’Ebola qui compromet gravement l’intervention d’urgence et facilite la progression du virus en République démocratique du Congo et dans la région ».

Le Conseil demande à tous les groupes armés, y compris les Forces démocratiques alliées (ADF), « de mettre immédiatement un terme aux hostilités » et « condamne dans les termes les plus énergiques toutes les attaques menées par les groupes armés, y compris ceux qui menacent gravement la sécurité des intervenants et mettent en péril l’action de lutte contre l’épidémie d’Ebola ».

Déclarée par les autorités congolaises le 1er août dans la province du Nord-Kivu, la dernière épidémie d’Ebola a également été constatée dans la province de l’Ituri, plus au nord. Entre le 4 mai et le 15 octobre 2018, 216 cas d’Ebola (181 confirmés et 35 probables) ont été signalés en RDC. Au total, 139 décès sont survenus (104 confirmés et 35 probables).

Le 17 octobre, l’OMS a conclu que l’épidémie d’Ebola en RDC ne constituait pas, à ce jour, une urgence de santé publique de portée internationale mais qu’elle se déroulait dans un contexte particulièrement complexe et posait plusieurs défis importants : une zone de conflit actif doublée d’une crise humanitaire prolongée. Selon l’OMS, la méfiance de la population reste également un problème important.