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Colombie : l’envoyé de l’ONU note des progrès dans la mise en œuvre de l’accord de paix

 Jean Arnault, représentant spécial du Secrétaire général et chef de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, informe le Conseil de sécurité des Nations Unies sur la Colombie. (archives - 26 juillet 2018)
Photo : ONU/Loey Felipe
Jean Arnault, représentant spécial du Secrétaire général et chef de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, informe le Conseil de sécurité des Nations Unies sur la Colombie. (archives - 26 juillet 2018)

Colombie : l’envoyé de l’ONU note des progrès dans la mise en œuvre de l’accord de paix

Paix et sécurité

Le chef de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, Jean Arnault, s’est félicité mercredi devant le Conseil de sécurité des progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’accord de paix entre le gouvernement colombien et les anciens rebelles des Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée populaire (FARC-EP).

L’envoyé de l’ONU a notamment indiqué que les mécanismes clés de mise en œuvre de l’accord de paix, en particulier les dispositions relatives à la réintégration et la sécurité des anciens membres des FARC avaient repris leurs travaux pour la première fois depuis l’entrée en fonctions du nouveau gouvernement.

La Mission des Nations Unies participe à plusieurs de ces mécanismes et Jean Arnault a souhaité que l’esprit de coopération qui prévaut actuellement continue dans les semaines et mois à venir. Il a rappelé que cette réinsertion était une tâche complexe mais déterminante.

S’agissant de la participation politique – une aspiration centrale des FARC – la situation se présente sous un jour positif, puisque huit des 10 représentants occupent des sièges dans les deux chambres du Congrès et contribuent aux débats législatifs, en dépit de divergences politiques très nettes.

Le chef de la Mission des Nations Unies a également noté que les difficultés financières qui avaient pesé sur la participation des FARC aux élections au début de cette année avaient été largement surmontées.

En ce qui concerne la sécurité physique, il existe des disparités évidentes entre la situation des anciens combattants bénéficiant de mesures de protection et de sécurité, et les autres : bien que non exempte d’incidents, les périmètres de sécurité autour des secteurs territoriaux de formation et de réinsertion ont été efficaces, de même que la protection étroite fournie par l’Unité nationale de protection à des centaines d’anciens FARC et résidents des zones concernées, a constaté Jean Arnault.

Pour répondre aux risques sécuritaires qui se posent en dehors des secteurs territoriaux de formation et de réinsertion, la police entraîne les anciens membres des FARC à assurer leur propre défense.

La réinsertion économique des anciens combattants des FARC reste un sujet de préoccupation. Jean Arnault a noté que la majorité de ceux qui participent à ce processus de réinsertion n’ont pas de perspectives claires au-delà de leur allocation mensuelle qui prendra fin en août l’an prochain.

Il s’est félicité à cet égard de la proposition de budget du gouvernement colombien pour 2019, qui reconduit le même plafond que l’an dernier pour les dépenses publiques consacrées à la réinsertion.