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Elections au Cambodge : le chef de l’ONU appelle à réduire les tensions

Un village dans la province de Takeo, au Cambodge. Fin juillet, à la veille des élections législatives, le Secrétaire général avait appelé tous les acteurs politiques du pays à réduire les tensions et la polarisation politique.
Photo: Brett Matthews
Un village dans la province de Takeo, au Cambodge. Fin juillet, à la veille des élections législatives, le Secrétaire général avait appelé tous les acteurs politiques du pays à réduire les tensions et la polarisation politique.

Elections au Cambodge : le chef de l’ONU appelle à réduire les tensions

Paix et sécurité

Alors que les Cambodgiens se préparent à participer aux élections prévues le 29 juillet, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a rappelé qu'un processus politique inclusif et pluraliste demeure essentiel pour sauvegarder les progrès réalisés par le Cambodge dans la consolidation de la paix.

« Le Secrétaire général appelle tous les acteurs politiques à réduire les tensions et la polarisation politique », a dit son porte-parole, dans une déclaration de presse publiée vendredi, dernier jour de campagne électorale au Cambodge.

M. Guterres a appelé le gouvernement cambodgien à respecter les normes internationales relatives aux droits de l'homme et, en particulier, à garantir aux acteurs de la société civile et aux partis politiques l'exercice de leurs droits démocratiques.

Dimanche, les Cambodgiens sont attendus aux urnes pour élire leurs parlementaires. L’opposition qui s’est vue interdite de participer à ces élections, a appelé au boycott du scrutin.

En novembre dernier, le principal parti d'opposition, le Cambodge National Rescue Party (CNRP), a été dissous,118 de ses membres ont été exclus de toute l'activité politique pendant cinq ans et son dirigeant, Kem Sokha, a été arrêté. Un autre ancien président du parti, Sam Rainsy, vit en exil, après qu'un certain nombre de poursuites judiciaires aient été portées contre lui au Cambodge.

Vendredi dernier, la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme au Cambodge, Rhona Smith, s’était dite « préoccupée par les informations faisant état d’intimidation des électeurs » une semaine avant la tenue des élections.

L’experte indépendante a appelé Phnom Penh à condamner l’intimidation des personnes choisissant de ne pas voter et à garantir le droit à la liberté d’expression de chacun, y compris celui d’appeler au boycott, à  l’approche des élections de dimanche.

Fin avril, la Rapporteure spéciale avait appelé le gouvernement cambodgien à libérer immédiatement les dirigeants de l'opposition en détention et à lever l'interdiction pour l'opposition de participer aux élections législatives du 29 juillet. « Aucune élection ne peut être sincère si le principal parti de l'opposition ne peut y participer », avait alors déclaré Rhona Smith.

Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général a réitéré « l'engagement continu des Nations Unies à soutenir un Cambodge pacifique et démocratique qui respecte pleinement les droits de l'homme de tous ses citoyens ».