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Syrie : un convoi de l’ONU et de ses partenaires est retourné vendredi dans la Ghouta orientale

Un convoi conjoint de l'UNICEF, des Nations Unies et du Croissant-Rouge arabe syrien transportant de l'aide alimentaire pour 27 500 personnes, ainsi que du matériel de santé et de nutrition, à Douma, en République arabe syrienne, le 5 mars 2018.
© UNICEF/ONU162760/Khabieh
Un convoi conjoint de l'UNICEF, des Nations Unies et du Croissant-Rouge arabe syrien transportant de l'aide alimentaire pour 27 500 personnes, ainsi que du matériel de santé et de nutrition, à Douma, en République arabe syrienne, le 5 mars 2018.

Syrie : un convoi de l’ONU et de ses partenaires est retourné vendredi dans la Ghouta orientale

Aide humanitaire

Vendredi, l’ONU, le Comité international de la Croix-rouge (CICR) et le croissant rouge arabe syrien ont de nouveau pu entrer dans la ville syrienne de Douma, dans la Ghouta orientale, pour apporter le reste de l’aide alimentaire qui n’avaient pu être déchargée lors d’un convoi précédent le 5 mars.

« La livraison d’aujourd’hui a permis aux Nations Unies de terminer l’acheminement de nourriture initialement prévu pour 27.500 personnes ainsi que des produits sanitaires et nutritifs », a précisé le porte-parole du Secrétaire général, Stéphane Dujarric, lors d’un point de presse à New York.

Alors que le convoi était en route, des bombardements ont eu lieu à proximité des opérations malgré les précédentes garanties de sécurité faites par toutes les parties au conflit.

« Les Nations Unies attendent une autorisation pour terminer sa livraison à Douma pour l’ensemble des 70.000 personnes qui était initialement approuvée par les autorités syriennes », a indiqué M. Dujarric.

Le porte-parole a souligné que l’acheminement de toutes les fournitures humanitaires nécessaires, y compris les fournitures médicales et sanitaires retirées précédemment, reste urgent et doit être réalisé sans délai.

« Nous appelons toutes les parties à permettre immédiatement un accès sûr, durable et sans entrave aux convois pour acheminer des fournitures essentielles à des centaines de milliers de personnes ayant désespérément besoin d'une aide humanitaire dans la Ghouta orientale, ainsi qu'à tous ceux qui en ont besoin dans tout le pays », a ajouté M. Dujarric.

Le porte-parole a également indiqué que le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, informera lundi le Conseil de sécurité sur l'application de la résolution 2401.

Hausse des attaques contre le personnel médical et les infrastructures de santé (OMS)

À Genève, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé toutes les parties syriennes à cesser immédiatement les attaques contre le personnel médical et humanitaire, leurs moyens de transport et leurs équipements, ainsi que les hôpitaux et autres installations médicales.

En février, 39 incidents de violence contre des établissements, des services et des agents de santé ont été vérifiés par des observateurs externes. 28 de ces incidents ont été recensés dans la Ghouta orientale.

« Ces attaques inacceptables ont entraîné la mort de 19 personnes, dont quatre travailleur de la santé », a déploré Christian Lindmeier, porte-parole de l’OMS. « Les attaques ont également fait 28 blessés, dont 7 membres du personnel médical ».

En janvier, l’organisation avait recensé 28 incidents vérifiés. Au total, les 67 attaques vérifiées au cours des deux premiers mois de l'année représentent plus de 50% des attaques vérifiées en 2017, a précisé l’OMS.

« Et comme toujours, l'impact est dévastateur », a déploré M. Lindmeier. « Au mois de février, on peut estimer que ces attaques ont perturbé 15.000 consultations médicales de personnes ayant désespérément besoin de soins et près de 1.500 opérations chirurgicales, dont beaucoup auraient pu sauver des vies ».

En vertu du droit international humanitaire, les infrastructures de santé et le personnel médical doivent être épargnés. « Chaque attaque contre la santé représente une perte qui brise les familles et les communautés et qui se répercute dans les systèmes de santé », a déclaré le porte-parole de l’OMS. « Les travailleurs de la santé et les établissements de santé ne sont pas des cibles. Cela doit cesser ».