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Industrialisation de l'Afrique : l'ONU souligne la nécessité d'établir des politiques attractives pour les investissements

Une usine de textile au Lesotho (archives).
Banque mondiale/John Hogg
Une usine de textile au Lesotho (archives).

Industrialisation de l'Afrique : l'ONU souligne la nécessité d'établir des politiques attractives pour les investissements

A l'occasion de la Journée de l'industrialisation de l'Afrique (20 novembre), le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé que la compétitivité économique et la prospérité du continent reposent sur une bonne gouvernance, un Etat de droit et une intégration régionale.

A l'occasion de la Journée de l'industrialisation de l'Afrique, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a rappelé dimanche que la compétitivité économique et la prospérité du continent reposent sur une bonne gouvernance, un Etat de droit et une intégration régionale.

L'Assemblée générale a proclamé en 1989 le 20 novembre Journée de l'industrialisation de l'Afrique (résolution A/RES/44/237). La Journée est destinée à mobiliser l'engagement de la communauté internationale en faveur de l'industrialisation du continent africain. Cette année, l'ONU veut faire mieux prendre conscience de l'importance que revêt la mobilisation des ressources nécessaires au financement d'une industrialisation durable qui profite à tous.

« Au cours des vingt dernières années, l'Afrique a enregistré un taux de croissance global du produit intérieur brut de 4,7 % en moyenne par an », a indiqué M. Ban dans un message. « Même si ce taux a légèrement baissé en 2015 à cause de la faiblesse des cours des produits de base, des conditions de financement plus restrictives et de la sècheresse, le continent fait toujours partie des régions dont les taux de croissance sont les plus élevés », a-t-il relevé.

Le Secrétaire général a souligné que l'Afrique est également un continent jeune, l'âge médian de la population étant tout juste inférieur à 20 ans. « Pour réaliser le projet de l'Agenda 2063 de l'Union africaine pour une « Afrique prospère fondée sur une croissance inclusive et un développement durable », le continent doit créer chaque année des millions d'emplois à haute productivité », a-t-il affirmé.

« Si l'on veut maintenir la croissance économique de l'Afrique, il faut absolument accélérer l'industrialisation et élargir la capacité de production et la création de valeur ajoutée », a déclaré M. Ban. « C'est pourquoi le Programme de développement durable à l'horizon 2030 consacre spécialement un objectif (l'objectif numéro 9) à l'industrie, l'innovation et l'infrastructure, un accent particulier étant mis sur la viabilité et la résilience ».

Le chef de l'ONU a souligné que selon, des travaux de recherche, l'industrie manufacturière non seulement est un important créateur d'emplois mais a aussi un effet multiplicateur positif. « Tout emploi dans ce secteur crée au moins deux emplois dans d'autres secteurs », a-t-il précisé.

L'ONU souligne que les pays africains doivent adopter des politiques de transformation qui favoriseront la croissance du secteur privé, faciliteront les initiatives de création d'entreprises, augmenteront les investissements et établiront des partenariats durables. « Les investisseurs doivent voir quels sont les avantages qu'ils auront à financer les programmes, projets, entreprises et ressources humaines de la région », a exhorté M. Ban.

M. Ban a rappelé que l'instauration d'un climat à la fois stable et dynamique, fondé sur la bonne gouvernance et l'état de droit, propre à encourager les investisseurs nationaux et étrangers est nécessaire « pour promouvoir la compétitivité économique de l'Afrique, créer une prospérité partagée et préserver l'environnement du continent ».

Pour le Secrétaire général, les pays d'Afrique devront également s'employer à renforcer l'intégration régionale. « Et pour que ces efforts soient d'une grande portée et soient durables, l'Afrique devra être pleinement intégrée dans l'économie mondiale grâce au commerce équitable et ouvert », a-t-il précisé. « C'est seulement ainsi que pourra être honoré l'engagement qui a été pris dans le Programme 2030 de ne laisser personne à la traîne ».