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Accidents de la route : l'ONU appelle à redoubler d'efforts pour améliorer les soins dispensés aux blessés

Circulation dans les rues de Katmandou, au Népal (photo d'archives).
Banque mondiale/Simone D. McCourtie
Circulation dans les rues de Katmandou, au Népal (photo d'archives).

Accidents de la route : l'ONU appelle à redoubler d'efforts pour améliorer les soins dispensés aux blessés

A l'occasion de la Journée mondiale du souvenir des victimes des accidents de la route (20 novembre), le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé à prendre les mesures qui s'imposent pour rendre les routes plus sûres pour tous les habitants de la planète.

Selon le Rapport de situation sur la sécurité routière dans le monde 2015 de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), près de 1,25 million de personnes meurent chaque année sur les routes en dépit des progrès constatés dans ce domaine.

« Aujourd'hui, comme chaque jour, plus de 3.400 personnes perdront la vie dans un accident sur les routes du monde – des jeunes pour la plupart, des hommes et des femmes à l'aube de leur vie d'adulte », a déclaré M. Ban dans un message, soulignant que la Journée mondiale nous donne l'occasion d'approfondir notre réflexion sur ces pertes tragiques.

Pour le Secrétaire général, cette journée est aussi l'occasion de prendre des mesures plus énergiques pour prévenir les accidents de la route qui font tant de morts et un nombre incalculable de blessés. « Il faut pour cela améliorer la qualité et la sécurité des routes et des véhicules, prévenir les excès de vitesse et la conduite sous l'emprise de l'alcool, et promouvoir vigoureusement l'usage de la ceinture de sécurité, le port du casque moto et l'utilisation des sièges pour enfants », a-t-il précisé.

Cette année, la Journée mondiale met l'accent sur l'amélioration des soins dispensés aux blessés après un accident. « Nous devons (…) faire porter nos efforts sur l'amélioration des soins dispensés aux blessés après un accident », a exhorté M. Ban. « Nous pouvons sauver des vies et réduire les niveaux d'invalidité en dispensant rapidement des soins d'urgence aux blessés et en leur offrant de meilleurs traitements médicaux, un meilleur soutien psychologique et un accès rapide à des services de rééducation ».

Le chef de l'ONU a déploré qu'à l'heure actuelle, trop de pays ne sont pas en mesure de fournir aux victimes des soins et traitements efficaces après un accident de la route. « Nombreux également sont ceux qui ne mènent pas d'enquêtes approfondies sur les accidents et n'offrent pas aux victimes et aux familles endeuillées de justes indemnisations », at-il également regretté.

Il existe dans le monde une grande disparité de situations en ce qui concerne l'accès aux soins d'urgence. Selon l'OMS, environ 90 % des décès dus à des accidents de la route se produisent dans des pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire. « On estime que si, dans ces pays, les systèmes de soins d'urgence pour les blessés graves pouvaient être mis au niveau de ceux des pays les plus performants, quelque 500.000 vies pourraient être sauvées chaque année » a indiqué M. Ban.

Le Secrétaire général juge indispensable de mettre en place des services de soins d'urgence plus efficaces pour réaliser la cible 3.6 des objectifs de développement durable (ODD0, qui vise à réduire de moitié, d'ici à 2020, le nombre de décès et de blessures dus à des accidents de la route.