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Malgré le rejet de l'accord, Ban Ki-moon appelle les Colombiens à poursuivre sur la voie de la paix

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'addressant aux personnes assistant à la signature des accords de paix en Colombie, à Carthagène, en septembre 2016, avant qu'ils ne soient rejetés par référendum le 2 octobre 2016.
OSSG
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'addressant aux personnes assistant à la signature des accords de paix en Colombie, à Carthagène, en septembre 2016, avant qu'ils ne soient rejetés par référendum le 2 octobre 2016.

Malgré le rejet de l'accord, Ban Ki-moon appelle les Colombiens à poursuivre sur la voie de la paix

Malgré le rejet de l'accord de paix par les Colombiens lors d'un référendum organisé dimanche 2 octobre, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit lundi encouragé par l'engagement exprimé par le gouvernement colombien et les Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée populaire (FARC-EP) de continuer sur la voie de la paix.

Selon la presse, le non à l'accord de paix signé par le gouvernement et les FARC-EP a gagné le référendum par une courte majorité (50,2%).

Lundi dernier, le chef de l'ONU avait assisté à Carthagène, en Colombie, à la signature historique de l'accord, qui avait été conclu en août à La Havane, à Cuba.

« La semaine dernière en Colombie, j'ai été témoin de la signature de l'Accord de paix. J'ai vu les résultats du référendum d'hier. Nous aurions espéré un résultat différent », a dit M. Ban lors d'une conférence de presse à Genève, où il se trouvait lundi.

Dans une déclaration à la presse de son porte-parole publiée peu après à New York, le Secrétaire général a salué « l'engagement public du gouvernement de la Colombie, des Forces armées révolutionnaires de Colombie – Armée populaire (FARC-EP) et de toutes les forces politiques du pays à continuer de s'efforcer de mettre fin au conflit armé et de construire une paix durable ».

« Après plus de cinq décennies de guerre, le peuple colombien ne mérite pas moins », a dit son porte-parole. « Alors que des efforts politiques sont entrepris pour évaluer la voie à suivre, le Secrétaire général pense que tout doit être fait pour maintenir le calme et prévenir un retour à la violence. Il félicite les parties prenantes pour leur engagement, exprimé par le Président Juan Manuel Santos et le Commandant des FARC-EP Timoleón Jiménez, de maintenir le cessez-le-feu bilatéral déclaré le 29 août ».

Le chef de l'ONU a chargé à son Représentant spécial, Jean Arnault, de se rendre à La Havane pour poursuivre ses consultations avec les parties prenantes.

« A Carthagène, j'ai vu le désir profond du peuple colombien de mettre fin à la violence. Je compte sur les Colombiens pour qu'ils continuent leurs efforts jusqu'à ce qu'ils arrivent à une paix sûre et durable », a déclaré M. Ban à Genève.

Son porte-parole a ajouté que le Secrétaire général reconnaissait les énormes efforts entrepris pour surmonter le conflit et demandait à toutes les personnes concernées de poursuivre ces efforts.

« Il croit fermement que la paix peut encore être obtenue et que les nombreux Colombiens qui se sont engagés à atteindre cet objectif ne doivent pas être découragés », a ajouté son porte-parole. « L'ONU réitère son ferme soutien aux efforts de paix en Colombie ».