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ISTANBUL : Sensibiliser le public à la question des réfugiés et migrants, une priorité du Sommet humanitaire mondial

Dans un port en Grèce, un jeune garçon et sa famille rejoignent d'autres réfugiés et migrants qui tentent de monter à bord d'un autobus qui les transportera au centre d'Athènes. (archives)
HCR/Achilleas Zavallis
Dans un port en Grèce, un jeune garçon et sa famille rejoignent d'autres réfugiés et migrants qui tentent de monter à bord d'un autobus qui les transportera au centre d'Athènes. (archives)

ISTANBUL : Sensibiliser le public à la question des réfugiés et migrants, une priorité du Sommet humanitaire mondial

Améliorer la réponse collective aux déplacements massifs de réfugiés et de migrants dans le monde actuel sera l'un des principaux sujets de discussion à l'ordre du jour du premier Sommet humanitaire mondial, qui se déroulera du 23 au 24 mai à Istanbul, en Turquie.

A la veille de cet évènement, le Centre d'actualités de l'ONU a rencontré sur place dans la ville turque la Conseillère spéciale des Nations Unies pour le Sommet sur la réponse aux vastes mouvements de réfugiés et de migrants, Karen AbuZayd.

« Il est très important de parler de cette question durant le Sommet en raison de l'ampleur des mouvements de réfugiés et de migrants qui se sont produits durant l'année écoulée, tellement vastes que les systèmes d'accueil sont actuellement débordés », a déclaré dans un entretien Mme AbuZayd, insistant sur le fait qu'il s'agit d'un problème global qui appelle à une réponse également globale.

Selon un rapport du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, publié plus tôt ce mois-ci, il y a environ 60 millions de réfugiés et déplacés dans le monde, dont la moitié sont des enfants. Intitulé 'Sûreté et dignité : gérer les déplacements massif', le rapport souligne également que près de 225 millions de personnes supplémentaires ont quitté leur pays à la recherche de meilleures opportunités ailleurs, ou tout simplement pour survivre.

« Les gens quittent leur domicile par nécessité. Ils ne quittent pas leur pays juste pour le plaisir, mais parce qu'ils sont victimes de conflits, de la pauvreté ou de persécutions », a souligné la Conseillère spéciale. « La plupart des discussions que nous avons en ce moment ont trait à l'inquiétude face aux nombres de migrants et réfugiés et au fait qu'ils seront encore plus nombreux cet été », a-t-elle ajouté.

Un certain nombre de tables rondes et discussions qui auront lieu durant le Sommet d'Istanbul se focaliseront précisément sur la réponse à apporter à ce phénomène.

« Nous espérons que ce Sommet permettra de sensibiliser les gens à cette question et qu'ils en sortiront mieux informés. Nous espérons que plus de gens parlerons de cette question et demanderont à leurs gouvernements de prendre de bonnes décisions en septembre », a déclaré Mme AbuZayd, en référence à la réunion de l'Assemblée générale de l'ONU sur la gestion des déplacements massifs de réfugiés et de migrants, qui sera organisée le 19 septembre prochain au siège de l'Organisation, à New York.

Cette réunion aura pour but d'obtenir des États membres qu'ils conviennent d'une approche plus humaine et plus coordonnée.

« Ce qui va se produire ici, à Istanbul, et les discussions que nous allons avoir, va servir de base aux discussions que nous aurons en septembre, où j'espère que nous formulerons de bonne recommandations et obtiendrons des engagements importants de la part des leaders gouvernementaux du monde entier ».

L'un des principaux messages qui seront diffusés aussi bien lors du Sommet d'Istanbul que lors de la réunion de septembre sera de 'Ne laisser personne de côte'. Afin d'y parvenir, la Conseillère spéciale a appelé les pays d'accueil à aider les réfugiés et migrants à s'intégrer dans leur société, apprendre la langue, trouver un travail et accéder à l'éducation.

A ce titre, la Conseillère spéciale a mentionné l'exemple d'un programme canadien de parrainage des nouveaux arrivants par des familles, le 'Family sonsorship program'.

« Ils nous disent qu'ils ont plus de famille prêtes à accueillir des réfugiés que de réfugiés demandant d'être accueillis par des familles », a indiqué Mme AbuZayd. « Une fois que l'on rencontre un réfugié ou un migrant, on réalise : 'C'est une personne normale qui devrait avoir les mêmes opportunités que celles auxquelles j'ai droit' ».