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L'OMS privilégie le diagnostic et la prévention dans la lutte contre le Zika

A Recife, au Brésil, une jeune mère avec son bébé atteint de microcéphalie. Photo UNICEF/Ueslei Marcelino
A Recife, au Brésil, une jeune mère avec son bébé atteint de microcéphalie. Photo UNICEF/Ueslei Marcelino

L'OMS privilégie le diagnostic et la prévention dans la lutte contre le Zika

Après trois jours de consultations sur le virus Zika, à l'initiative de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), des experts internationaux se sont accordés pour privilégier à court terme le diagnostic et la prévention dans la lutte contre le virus, plutôt que le développement de solutions thérapeutiques.

Dans un communiqué de presse publié mercredi, l'OMS a indiqué que les experts réunis par l'agence ont établi trois options prioritaires pour faire avancer la recherche et développement (R&D) dans la lutte contre la propagation du virus Zika à court terme.

La première option est le développement de tests de diagnostic multiples pour les « flavivirus », à savoir des virus liés au Zika, tels que la dengue et le chikungunya, en plus des tests plus traditionnels, a indiqué l'OMS.

La deuxième option a trait au développement de vaccins préventifs « tués » ou « inactivés » pour les femmes en âge de procréer, a poursuivi l'agence de l'ONU.

La troisième option réside dans le développement d'outils innovants de contrôle des vecteurs, capables de réduire la population des moustiques responsables de la transmission du virus.

« Le virus Zika induit une infection bénigne et surtout sans danger pour la majorité des patients », a souligné la Directrice générale adjointe en charge de la R&D à l'OMS, Dr. Marie-Paule Kieny. « Pour cette raison, le traitement du virus semble moins prioritaire à ce stade. Le besoin le plus urgent est le développement d'outils de diagnostic et de prévention pour faire face au déficit actuel de R&D et protéger les femmes enceintes et leurs bébés », a-t-elle ajouté.

Au 2 mars 2016, 67 entreprises et instituts de recherche travaillaient déjà sur un certain nombre de produits – 31 sur des tests de diagnostic, 18 sur des vaccins, 8 sur des traitements et 10 sur des solutions de contrôle vectoriel – actuellement à des stades divers de développement précoce, a précisé l'OMS, soulignant qu'aucun vaccin ou traitement à ce jour n'a été testé sur l'homme.