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Syrie : l'ONU réclame un accès humanitaire plus facile face à des besoins croissants

La chef de l'humanitaire de l'ONU, Valerie Amos (seconde à droite) rencontre des enfants réfugiés syriens dans le nord du Liban. Photo OCHA/Y. Martin
La chef de l'humanitaire de l'ONU, Valerie Amos (seconde à droite) rencontre des enfants réfugiés syriens dans le nord du Liban. Photo OCHA/Y. Martin

Syrie : l'ONU réclame un accès humanitaire plus facile face à des besoins croissants

La Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires humanitaires, Valerie Amos, a réclamé une nouvelle fois jeudi aux parties en conflit en Syrie et aux pays voisins un accès humanitaire plus facile pour répondre à des besoins qui ne cessent d'augmenter.

« Je regrette encore une fois d'informer le Conseil que la violence et les attaques contre des civils par toutes les parties au conflit et les violations des droits humains se poursuivent sans relâche, avec des conséquences dévastatrices pour les personnes touchées », a dit Mme Amos dans un exposé devant les membres du Conseil de sécurité.

Selon elle, l'ONU et ses partenaires restent prêts à intensifier les opérations humanitaires et fournir une assistance vitale aux hommes, femmes et enfants dans le besoin à travers la Syrie, en dépit de l'environnement opérationnel difficile et dangereux sur le terrain.

Mme Amos a énuméré les activités sur le terrain des agences humanitaires onusiennes et de leurs partenaires.

Au mois de mai, près de 3,3 millions de personnes ont reçu une aide alimentaire du Programme alimentaire mondial (PAM); plus de 16 millions de personnes ont bénéficié d'eau potable grâce à la fourniture de comprimés de purification par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF); environ 2,9 millions d'enfants ont été vaccinés contre la polio lors du dernier cycle; 2,3 millions de personnes ont reçu des articles non alimentaires du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR); et 4 millions de personnes ont reçu une assistance médicale par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au cours des cinq premiers mois de 2014.

« Cependant les besoins continuent de croître et dépassent nos efforts d'intervention. Nous sommes toujours dans l'impossibilité de fournir une assistance régulière et soutenue à 4,7 millions de personnes dans les zones difficiles à atteindre », a souligné la Secrétaire générale adjointe aux affaires humanitaires.

« Ce Conseil a exigé que les parties au conflit permettent et facilitent l'accès humanitaire, à travers les lignes de front et à travers les frontières. La résolution 2139 est claire et sans équivoque sur ce point. Nous avons besoin d'augmenter les livraisons à travers les lignes de front et à travers les frontières pour répondre aux besoins croissants sur le terrain. Environ 1,3 million de personnes pourraient être atteintes via les passages frontaliers que nous avons demandés à la Turquie, à la Jordanie et à l'Iraq. Dans les précédents rapports au Conseil, j'ai proposé la facilitation des livraisons transfrontalières par l'établissement d'observateurs neutres », a ajouté Mme Amos.

Elle a déclaré compter sur le Conseil de sécurité pour garantir que les parties au conflit respectent leurs obligations en vertu du droit international.

« Des milliers de personnes continuent de mourir chaque mois. En l'absence d'une solution politique à la crise, les travailleurs humanitaires vont continuer à faire tout ce qu'ils peuvent, mais nous reconnaissons que nous ne pouvons pas le faire seuls », a-t-elle dit.