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La Belgique rappelle son adhésion au principe de la « responsabilité de protéger »

Le Premier Ministre de la Belgique, Elio di Rupo.
ONU/Sarah Fretwell
Le Premier Ministre de la Belgique, Elio di Rupo.

La Belgique rappelle son adhésion au principe de la « responsabilité de protéger »

Le Premier Ministre de la Belgique, Elio di Rupo, a rappelé jeudi l'adhésion de la Belgique au principe de la « responsabilité de protéger », avant d'annoncer l'organisation en 2014 d'une conférence internationale sur la prévention des génocides. Dans ce contexte il a affirmé que l'ONU dispose de « tout pour agir, alors que ceux qui luttent pour leur liberté n'ont souvent que leur courage pour subsister ».

Le Premier Ministre de la Belgique, Elio di Rupo, a rappelé jeudi à la tribune de l'Assemblée générale, l'adhésion de la Belgique au principe de la « responsabilité de protéger », avant d'annoncer l'organisation en 2014 d'une conférence internationale sur la prévention des génocides. Dans ce contexte il a affirmé que l'ONU dispose de « tout pour agir, alors que ceux qui luttent pour leur liberté n'ont souvent que leur courage pour subsister ».

« La paix est une responsabilité collective et il n'existe pas d'autre voie que le multilatéralisme pour améliorer les conditions de l'humanité. C'est ce qui motive l'engagement politique, financier et parfois militaire de la Belgique, 15ème contributeur financier de l'ONU », a affirmé M. di Rupo.

« Quand nous agissons ensemble, nous obtenons des résultats » a déclaré M. Di Rupo, en invoquant pour preuve le cas du Mali, même s'il est conscient « que rien n'est jamais définitivement acquis ». Pour que la paix soit durable, elle doit être continuellement « nourrie ».

Le Premier ministre belge a par ailleurs salué les efforts récents de la communauté internationale en République démocratique du Congo (RDC), où le mandat renforcé de la MONUSCO donne de premiers résultats et où l'Accord-cadre d'Addis-Abeba offre une réelle perspective de stabilisation de la région toute entière.

« Toutefois, un accord à Kampala et essentiel pour le succès du processus », a-t-il averti, en expliquant que des solutions pragmatiques devaient être trouvées, sans pour autant accepter une amnistie générale ni admettre l'impunité, en ce qui concerne les crimes de guerre ou crimes contre l'humanité. De plus, l'intégrité territoriale de la RDC doit être respectée et toute ingérence externe doit cesser, a exhorté le chef du gouvernement belge.

Rappelant qu'au lendemain de la Seconde guerre mondiale, « nous avons inscrit, dans notre Charte, les principes et mécanismes pour mettre notre humanité à l'abri des guerres dévastatrices », M. Di Rupo a appelé a exhorté les membres du Conseil de sécurité à pleinement assumer ses responsabilités.

Pour la Belgique, les solutions aux conflits ne peuvent être que politiques et M. di Rupo a souligné que son pays soutenait les efforts du Représentant spécial conjoint des Nations Unies et de la Ligue arabe pour le conflit en Syrie, Lakhdar Brahimi, et l'initiative américano-russe en vue d'organiser la conférence de Genève II.

Evoquant le conflit israélo-palestinien, le Premier ministre a appelé à saisir l'opportunité offerte par la reprise des négociations pour parvenir à une solution fondée sur la coexistence de deux États, indépendants et coexistant dans la paix et la sécurité.

M. di Rupo a condamné la poursuite de la colonisation israélienne des territoires palestiniens occupés et annoncé que la Belgique était prête à accueillir une conférence visant à assurer le soutien des partenaires économiques privés au processus de paix. « Toutefois un volet économique ne peut se concevoir que s'il existe un volet politique et un calendrier concret », a-t-il précisé.

Enfin, sur le dossier de l'espionnage et de la cybercriminalité, la Belgique s'est demandée si, au nom de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme, on pouvait bafouer le droit à la protection de la vie privée.

« Je voudrais ici, à titre personnel, soutenir l'appel de la Présidente du Brésil pour protéger la vie privée des citoyens partout et en particulier sur l'Internet. Elle a proposé la mise en place d'un cadre multilatéral pour assurer la protection effective des données qui circulent sur l'Internet. En effet, l'Internet ne doit pas être un instrument de guerre invisible. L'Internet doit être un instrument de développement pour tous, où chacun peut communiquer en paix et en sécurité », a estimé lui aussi M. Di Rupo.