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Syrie : l'Envoyé spécial adjoint souligne l'urgence d'une solution politique à la crise

Des bâtiments touchés par les obus lors d'un bombardement de la ville de Homs en Syrie. Photo ONU/David Manyua
Des bâtiments touchés par les obus lors d'un bombardement de la ville de Homs en Syrie. Photo ONU/David Manyua

Syrie : l'Envoyé spécial adjoint souligne l'urgence d'une solution politique à la crise

Il est essentiel que les États influents se mettent d'accord entre eux pour apporter leur soutien à un processus de transition qui doit être négocié et conclu par les Syriens eux-mêmes, a plaidé mercredi l'Adjoint de l'Envoyé spécial adjoint des Nations Unies et de la Ligue des États arabes pour la Syrie.

Devant le Conseil des droits de l'homme, qui s'est réuni aujourd'hui pour examiner la situation dans ce pays, M. Jean-Marie Guéhenno a en effet déclaré que l'escalade des hostilités s'expliquait par l'absence de perspectives politiques, alors que l'aggravation de la répression par les forces gouvernementales a suscité la mobilisation des groupes d'opposition.

« Les Syriens doivent pouvoir à nouveau vivre ensemble dans la paix, ce qui exige un accord négocié susceptible de garantir la protection de toutes les communautés et de permettre une répartition équilibrée du pouvoir. L'unité de la communauté internationale est d'une importance vitale à cet égard », a souligné l'Envoyé spécial adjoint.

À cette fin, l'Envoyé spécial Kofi Annan et son équipe continueront de travailler d'arrache-pied avec les États membres et tous les interlocuteurs de premier plan en Syrie dans l'espoir de parvenir à un règlement pacifique et global de la crise. Cette déclaration intervient alors que le Groupe d'action sur la Syrie se réunira samedi.

Relayant le message de M. Annan, M. Guéhenno a assuré qu'« une solution militaire au conflit serait catastrophique non seulement pour la population syrienne mais pour toute la région ».

Dans le contexte actuel, marqué par une intensification des violences, il n'y a pas d'espace politique susceptible de permettre un dialogue politique significatif, a-t-il poursuivi. D'autant que l'opposition demeure divisée entre les partisans d'une transition politique pacifique, ceux qui rejettent tout accord avec les autorités et ceux qui soutiennent la poursuite de la résistance armée, a précisé l'Envoyé spécial adjoint.

« En outre, on constate – à la lecture des déclarations publiques – une distance grandissante séparant les chefs de l'opposition en Syrie même, particulièrement ceux de l'Armée syrienne libre, et ceux qui se trouvent en dehors du pays. […] À ce stade, aucune partie ne semble croire à la possibilité d'une solution politique, a regretté M. Guéhenno.