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Le PNUD publie un guide sur le financement vert pour les pays en développement

Le PNUD publie un guide sur le financement vert pour les pays en développement

Rebeca Grynspan.
Face au manque d'investissements dans des projets en faveur de la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) a lancé jeudi un guide destiné aux décideurs politiques les conseillant sur moyens de catalyser des fonds et de s'introduire dans le monde de la finance verte.

« En l'absence de capacité de construction et de création de services appropriés, il existe un risque significatif pour que seulement quelques économies émergentes puissent pleinement bénéficier de ces développements positifs », a dit l'Administratrice associée du PNUD, Rebeca Grynspan.

« Certains estiment que 90% des investissements dans les énergies propres vont dans les pays du G20 et que les 10% restant sont investis dans le reste du monde », a-t-elle ajouté.

Entre 2009 et 2010, la part du secteur de l'énergie propre dans le monde a augmenté de 30% pour atteindre 243 milliards de dollars. Seulement un dixième de ces investissements sont dirigés vers les économies en développement.

Le guide du PNUD tire le bilan de 20 ans d'investissements dans des projets verts dans plus de 140 pays. Le document informe étape par étape comment identifier et mettre en œuvre des politiques publiques vertes et comment utiliser les différents instruments de financement.

Il existe environ 6.000 fonds dans le monde qui investissent dans les initiatives vertes. L'objectif du guide est de donner la capacité aux gouvernements d'entrer dans la sphère de la finance verte et d'être en mesure de récolter des fonds pour mettre en œuvre leurs politiques publiques.

Pour les pays en développement l'un des principaux problèmes dans la mise en œuvre de politiques vertes est l'attraction de fonds privés.

« Sans aucun doute le financement public est un élément clé dans cette équation, mais seul il sera insuffisant à transformer les économies », a estimé Rebeca Grynspan.

« Il est nécessaire de créer un environnement favorable pour catalyser des investissements à plus grande échelle », a-t-elle conclu.