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Electricité : renforcer les partenariats public-privé pour que tous y aient accès

Electricité : renforcer les partenariats public-privé pour que tous y aient accès

Des voitures électriques devant le siège de l'ONU alors que l'Assemblée générale discute de l'économie verte.
Comment donner accès à l'électricité, de manière durable et économiquement viable, au quelque 2,5 millions de personnes qui sont mal reliées ou qui ne sont pas reliées à un réseau ? Telle était la question posée aux participants d'une réunion organisée jeudi au siège de l'ONU à New York.

Renforcer les partenariats public-privé pour accélérer le déploiement de la technologie de l'énergie électrique à l'échelle mondiale, tel a été le thème d'une réunion se déroulant jeudi au siège de l'ONU à New York, à l'initiative du Département des affaires économiques et sociales des Nations Unies.

« Comment donner accès à l'électricité, de manière durable et économiquement viable, au quelque 2,5 millions de personnes qui sont mal reliées ou qui ne sont pas reliées à un réseau ? », telle était la question posée aux participants de cette réunion qui ont examiné les conclusions d'un rapport sur les Partenariats public-privé (PPP) réussis afin de s'inspirer de ces expériences.

Ce rapport mentionne des cas de nouvelles sources d'énergie développées notamment en Patagonie, en Argentine, où une station hydroélectrique va amener de l'électricité à la petite communauté rurale de Cochico tandis qu'un système hybride éolien et diesel va approvisionner le village isolé de Chorriaca. Ces deux installations sont le résultat de partenariats entre les communautés, le gouvernement local et le Partenariat mondial pour l'électricité durable, une organisation non gouvernementale créée par plusieurs entités internationales afin de promouvoir l'énergie durable et amener la technologie dans les pays émergents.

A partir de ces exemples, le rapport présente les éléments d'un partenariat public privé réussi en matière d'accès à l'électricité afin d'aider la communauté internationale à trouver des solutions pour approvisionner en électricité les millions de personnes « pauvres en énergie » dans le monde (selon un rapport récent de l'ONU utilisant cette expression).

Il est ainsi important de choisir une technologie électrique appropriée au lieu et aux conditions de vie ; d'avoir des objectifs de développement de l'énergie et des politiques claires sur le long terme, accompagnées d'un cadre juridique et de l'assurance d'un retour sur investissement voire de profits pour les investisseurs ; des fonds suffisants pour la recherche et le développement d'énergies propres ; des mesures pour optimiser la capacité du secteur privé à proposer ce qu'il sait faire de mieux dans le cadre d'un partenariat public privé ; des relations fortes entre les secteurs public et privé, des accords d'achat de l'électricité assurant le secteur privé d'un retour sur investissement.

« La collaboration entre les secteurs privé et public peut amener de l'électricité, de manière durable, à ceux qui en sont dépourvus », a déclaré le Président du Partenariat mondial pour l'électricité durable pour l'année 2011, Michael Morris. « Des synergies fortes peuvent aboutir quand les technologies n'émettant pas ou peu de gaz à effet de serre sont couplées avec des politiques et des financements publics. En plus d'améliorer les vies et les environnements des populations en leur apportant de l'énergie électrique non polluante, ces projets stimulent aussi l'emploi dans l'industrie et les services. »

Selon un rapport préparé l'année dernière par le groupe de travail consultatif sur l'énergie et le changement climatique du Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, près d'1.5 million de gens n'ont pas du tout accès à l'électricité dans le monde et 1 milliard a seulement accès à des réseaux limités et peu fiables.

Selon Ban Ki-moon, la disponibilité de réserves d'énergies propres et fiables est essentielle pour atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement et combattre le changement climatique. « Relever ce défi est au-delà des possibilités des Etats agissant seuls. Cela demande un engagement de tous les secteurs de la société : le privé, le public, les communautés locales et la société civile, les organisations internationales et le monde de la recherche », a-t-il souligné.